Les Rencontres 7e art Lausanne Le festival :
Pour la deuxième année consécutive, l’acteur-réalisateur Vincent Perez organise «Les Rencontres 7e art Lausanne» : quatre jours de projections à travers la ville pour (re)découvrir les chefs-d’oeuvre dans les salles obscures.
Qu’y a-t-il de particulier aux Rencontres 7e art Lausanne ? L’idée, c’est de faire redécouvrir les grands films qui ont marqué l’histoire du cinéma, autour de projections et de discussions avec le public. Des réalisateurs et deseacteurs internationaux viennent partager leurs réflexions sur le 7 art, transmettent leur savoirfaire, leur manière d’approcher ou de créer des films. C’est un peu comme le petit frère du festival des Lumières de Lyon! Notre slogan: No Competition. Cela permet d’être plus proche des gens. Pourquoi avoir choisi Lausanne ? La Suisse, c’est le pays de Godard, de Michel Simon… Je suis né à Lausanne et les archives de la cinémathèque sont installées à Penthaz, mon village d’origine. Elles conservent plus de 85 000 films. Je trouvais ce lien assez étonnant. Lausanne, c’est aussi un cadre idéal à la réflexion: la présence du lac, des montagnes au loin, la France, juste en face. Depuis les chambres de l’hôtel Beau-Rivage, on découvre un paysage de contemplation, une sorte de retour au calme, une bulle de réflexion et de passion qui facilite l’écoute et l’échange. Et puis, il y a ici trois salles qui permettent la projection de films en 35 mm. Quels souvenirs gardez-vous de l’édition 2018 ? Des moments d’émotion: l’arrivée sur scène de Christopher Walken à l’issue de la projection de Voyage au bout de l’enfer, présentée par Serge Hazanivicius, et l’heure de discussion avec la salle qui a suivi. La masterclass de Léa Seydoux, la présence de Rossy de Palma ou de Fanny Ardant. L’ouverture du festival avec Rain Man. La plupart des spectateurs ont moins de 30 ans et n’ont jamais vu sur grand écran les oeuvres que l’on propose. Quelle sera la thématique de 2019 ? Au-delà des limites : c’est-à-dire quand le cinéma va au-delà du possible, dépasse les limites, transcende les règles, les normes, les conventions, qu’il pousse à la folie dans la création d’un chefd’oeuvre. Seront projetés des films qui ont inventé les nouvelles technologies : Blanche-Neige, qui est le premier film en couleurs de l’histoire du cinéma, Shining, le premier long-métrage filmé en Steadycam, mais aussi Les Valseuses ou La Grande Bouffe pour ce qu’ils disent de la transgression des conventions sociales, Solaris, Théorème, Un chien andalou, une carte blanche à JeanJacques Annaud et un hommage à Kathryn Bigelow… En tout, une trentaine de films sur les quatre jours de rencontres, ponctués par diverses conférences dans les universités du canton. Chaque projection est précédée d’une présentation par l’un des invités qui vient parler du film, le resituer dans son époque et témoigner de l’avancée majeure qu’il a pu constituer ou bien raconter des anecdotes, la manière dont l’oeuvre l’a impacté… Il y aura cette année une vingtaine d’invités : Paul Auster, Jean-Jacques Annaud, Leila Slimani et bien d’autres encore.