QUESTIONS DE STYLE: RIANNE VAN ROMPAEY
En couverture de ce spécial mode, la top néerlandaise donne sa conception du style.
Découverte en 2014 par Nicolas Ghesquière pour Louis Vuitton, cette Néerlandaise de 23 ans, un mètre soixante-dix-neuf sans faute, des yeux bleus comme des lacs auréolés d’une crinière incendiaire fait aujourd’hui partie du peloton de tête des top models. Son pedigree donne le vertige : une rafale de campagnes cinq étoiles pour Prada, Burberry, Versace, Chloé, Isabel Marant ; des séances sous l’objectif des stars de la photo, de Steven Meisel à Juergen Teller, sans compter des kilomètres de podiums à New York, Londres et Paris… son agenda a de quoi donner le tournis. Et ça ne devrait pas ralentir: elle est en couverture du spécial mode de Vogue Paris. Quelle est la pièce la plus extravagante de ton dressing ? Je me suis offert une magnifique robe Alexander McQueen qui attend avec impatience dans mon dressing le moment de sortir. Quel est ton objet, vêtement ou accessoire fétiche ? Mes boots noires serrées, lacées jusqu’aux genoux signées Saint Laurent. Quelle est ta définition de l’élégance ? Avoir conscience de son pouvoir et en user à bon escient. Ce que tu ne pourrais jamais porter ? Un de ces micro-tops coupés ras la poitrine qui laissent entrevoir le bas des seins. Je veux décider de quand je montre mes seins et être en mesure de faire coucou à quelqu’un ou de nouer mes lacets sans en mettre plein la vue à tout le monde. L’incarnation du style à tes yeux ? Tous les films d’Ingmar Bergman. Quel est le comble du mauvais goût ? Tout le monde en a ras-le-bol de cette question de bon goût ou de mauvais goût. Et qu’est-ce que ça veut dire d’ailleurs ? Ça relève davantage de la façon de porter un vêtement et de l’attitude. Le meilleur mauvais goût que j’ai jamais vu, c’est sur Lady Gaga et j’adore! Le comble du luxe ? La sieste. Je suis sérieuse. Cela signifie que tu as le temps dans la journée de t’isoler dans l’endroit idéal pour relaxer au maximum ton corps et ton esprit. C’est un luxe rare. Pour quel vêtement ou accessoire tu craques systématiquement? Les cols roulés! C’est extrêmement chic et sexy, ça attire toute l’attention sur le visage tout en mettant en valeur les contours du buste. Quel vêtement tu souhaiterais éradiquer ? Les jeans moulants. Je sais que ça peut être joli parfois mais c’est tellement inconfortable. Ce serait mieux si ça n’existait pas. Quel bijou tu ne quittes jamais ? Pendant longtemps, je n’ai pas vraiment porté de bijoux. Je trouvais ça très joli sur les autres et bizarrement sur moi, je trouvais ça show off. C’était irrationnel. Ça commence à changer. J’ai même une petite collection composée des pièces que m’ont offertes mes proches. Avec quelles personnalités de la mode aimerais-tu dîner ? Quiconque a travaillé dans l’industrie de la mode dans les années 80 et 90. Il me semble que tout y était à échelle plus petite, plus humaine, plus personnelle, avec moins de règles et de diktats. Je suis certaine qu’il y a encore une tonne de petites histoires inédites, d’anecdotes qui attendent d’être partagées. Finis cette phrase de Coco Chanel : «Pour être irremplaçable, il faut être…» Consciente.