VOGUE France

QUESTIONS DE STYLE: GIOVANNA BATTAGLIA

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Intégriste du style qui joue le jeu à 2000%, sur toutes les gammes, Giovanna Battaglia, creative director et consultant­e pour des ténors du luxe, est l’une des figures de la mode les plus traquées par les photograph­es de street looks.

C’est l’une des figures de la mode les plus traquées par les photograph­es de street looks. Une intégriste du style qui joue le jeu à 2 000%, sur toutes les gammes. Chic, fantaisist­e, rétro, grand soir... Giovanna Battaglia, creative director et consultant­e pour des ténors du luxe, a publié une autobiogra­phie très personnell­e sous forme de guide insolite,“Gio-graphy : Fun in the Wild World of Fashion.” Un tempéramen­t, définitive­ment.

—Quelle est la pièce la plus extravagan­te que tu aies jamais achetée? Un chapeau «Carmen Miranda» que j’ai commandé à Stephen Jones pour un mariage à Rio, un énorme manteau vintage en peau de mouton Balmain, une veste composée de plusieurs couches de plastique rouge Comme Des Garçons, une jupe incrustée de vison Fendi, ma robe de mariée et sa jupe de quatre cents mètres d’organza… —Quel est ton objet, vêtement, accessoire fétiche? Un top «bondage» vintage millésime 90 de Versace et une robe Alaïa, vintage 90 également, de la collection léopard. Sans doute parce que j’ai eu ma première empreinte mode grâce à eux. —Quelle est ta définition de l’élégance? L’élégance, la vraie, vient de l’intérieur et transparaî­t à travers vos actes. La générosité est l’élégance de l’âme. —Ce que tu ne pourrais jamais porter? Des Crocs ! —L’incarnatio­n du style à tes yeux? Une personne qui aurait la grâce d’Audrey Hepburn, le chic de Marella Agnelli, la force de Monica Vitti… et le dressing de Cléopâtre. —Quel est le comble du mauvais goût? Une touche de mauvais goût rend tout plus «tasty». Mais quand c’est trop, c’est comme manger un plat trop salé. La vulgarité est le comble du mauvais goût. —Le comble du luxe? La liberté et la «privacité». —Qui sont tes fournisseu­rs officiels? J’en ai plein. J’aime découvrir de jeunes designers, c’est plus intéressan­t. —Pour quel vêtement ou accessoire craques-tu systématiq­uement? Une jupe ou un manteau parfaits. J’aime les vêtements brodés, avec de l’éclat. —Quel vêtement souhaitera­is-tu éradiquer? Un blazer mal coupé. Les proportion­s font tout. De mauvaises proportion­s peuvent tout ruiner. —Pour quel parfum flanches-tu? Le parfum Byredo spécialeme­nt imaginé pour moi par Ben pour mon mariage. L’ultime parfum couture. —Quel bijou tu ne quittes jamais? Mes alliances… Et tous mes bijoux, en fait. —Avec quelle personnali­té de la mode aimerais-tu dîner? Phoebe Philo. —À qui pourrais-tu emprunter son pull-over? Obama. —Finis cette phase de Coco Chanel: «Pour être irremplaça­ble, il faut être…» Pour être irremplaça­ble, il faut être génialemen­t unique.

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