VOGUE France

MARC DE LUXE

- Par Clémence Langé

«The Marc Jacobs»: une nouvelle ligne du créateur inspirée par l’art, la pop culture, ses archives et son style.

Doué pour les surprises, en réserve une Marc de taille Jacobs avec le lancement d’une nouvelle ligne sobrement baptisée «The Marc Jacobs». Un divin concept inspiré par l’art, la musique, la pop culture, les archives et le style personnel du créateur. Tout un programme.

C’est avec un art du teasing dont lui seul a le secret que Marc Jacobs, 56 ans, a dévoilé, le 29 mai dernier, le nouveau chapitre de son épopée stylistiqu­e. Pendant trois jours, il a publié auprès de ses 1,3 million d’abonnés Instagram douze photos, issues de la première collection de «The Marc Jacobs». Une ligne plus accessible, un concept aux antipodes de celle présentée lors de la fashion week de New York. Impossible de ne pas penser à l’univers fun et décalé de Marc by Marc Jacobs, seconde ligne que le créateur américain a choisi d’arrêter il y a quatre ans.

«THE» comme il l’aime la surnommer, s’en différenci­e tout d’abord par son approche plus instinctiv­e. Et par son ADN surtout, un mélange smart de collaborat­ions, rééditions et nouveautés. Le principe de THE est basé sur la définition même de cet article défini. Il combine LA bonne blouse romantique, LE parfait pantalon en velours côtelé ou encore LA chemise oversized idéale. Les proportion­s, les matières, les coupes, les détails, tout a été pensé dans une quête perpétuell­e de la perfection. Et histoire de combler un peu plus les fans, The Marc Jacobs s’articule aussi autour de mises à jour des plus grands hits du designer américain. Grâce à un sous-label baptisé M-Archives, la marque propose une plongée dans le patrimoine du créateur.

Au détour de la collection, on reconnaît entre autres son célèbre sweat smiley, qui évoque ses débuts en 1981 lorsqu’il décroche son premier job chez Sketchbook, une petite marque de prêt-à-porter américaine. Plus qu’un succès, ce pull symbolise également son partenaria­t avec Robert Duffy. L’homme d’affaires, qu’il rencontre lors de son défilé de fin d’études à la Parsons School of Design, est celui qui lui donne sa chance et son indépendan­ce, celui qui est encore aujourd’hui son associé. Il y a aussi ce pull large à rayures horizontal­es, extrait de son irrévérenc­ieuse collection grunge imaginée pour Perry Ellis. En 1993, Marc Jacobs décide de rompre, le temps d’une saison, avec les codes bourgeois de la maison pour imaginer une ligne à l’attitude rock et rebelle. Désapprouv­ée par quelques critiques, elle lui vaudra d’être remercié quelques mois plus tard. Sans oublier cette robe années 40, tirée de sa collection automne-hiver 2005, ou encore le jean droit créé pour Marc by Marc Jacobs à l’automne 2001.

À côté des variations autour de ses must, Marc Jacobs enrichit son concept de judicieuse­s collaborat­ions. Un exercice qu’il connaît bien et pour lequel il a une sensibilit­é particuliè­re. Impossible de ne pas se souvenir de ses années Louis Vuitton, entre 1997 et 2013, où il invitait des artistes comme Stephen Sprouse ou Takashi Murakami à phosphorer autour du géant au monogramme. Aujourd’hui, il fait appel, entre autres, aux Suédois de Stutterhei­m pour imaginer un imperméabl­e, à l’artiste Magda Archer et ses dessins enfantins aux messages coquins, ou encore à l’enseigne française K-Way avec laquelle il crée un coupe-vent 2 en 1. Le génie de Marc Jacobs se fonde également sur sa capacité à savoir s’entourer des bonnes personnes. Pour The Marc Jacobs, il est notamment aidé par la créatrice française Olympia Le-Tan. Un peu plus d’un an après avoir quitté son label éponyme, voilà donc qu’elle partage cette nouvelle aventure avec le créateur new-yorkais. Elle est notamment à l’initiative de la collaborat­ion avec D. Porthault, référence parisienne du linge de maison de luxe. Enfin, comment parler de Marc Jacobs sans évoquer son amie de toujours, Sofia Coppola? Elle fait évidemment partie du projet et prend la direction de la section intitulée «Sofia Loves» qui répertorie les pièces préférées de la réalisatri­ce de Lost in Translatio­n. Pour compléter parfaiteme­nt l’univers hétérogène de THE, le designer développe un tout nouveau concept de boutique, déjà lancé à New York et Los Angeles. En France, il donne, pour le moment, l’exclusivit­é à Paris et plus particuliè­rement au Printemps Haussmann, qui accueille les premières pièces dans un corner de 80 m2. Et ce n’est que le début de l’histoire…

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