Jonathan Safran Foer
Et s’il n’y avait qu’une seule petite décision à prendre pour limiter le réchauffement climatique ? Et s’il en revenait à nous tous, et pas seulement à nos gouvernements ou aux grandes entreprises? Et s’il s’agissait juste de changer nos habitudes alimentaires ? Dix ans après l’immense succès de son essaienquête Faut-il manger les animaux ?, Jonathan Safran Foer revient sur la question avec L’avenir de la planète commence dans notre assiette. L’angle a changé : si le romancier dénonçait alors le traitement réservé aux animaux dans les élevages industriels, il s’en prend aujourd’hui à ceux-ci comme cause majeure du réchauffement climatique. «Mon livre précédent disait qu’il faut cesser de manger des animaux. Le nouveau dit qu’il faut réduire sa consommation de viande. Car si on la réduit de 50 %, on réduit de 50% la déforestation de l’Amazonie», nous confie l’écrivain à New York. Lui-même, qui avoue avoir craqué plusieurs fois pour des hamburgers, essaie de tendre à présent vers un régime vegan, au moins jusqu’au dîner. Le livre, mélange de récits et de faits scientifiques, d’exemples historiques et de souvenirs, se penche d’abord sur la question du déni – pourquoi, alors que nous savons tous pour l’urgence climatique, nous ne faisons rien ? – et montre à quel point chacun de nous, pourtant, a le pouvoir simple d’agir: «L’élevage est la deuxième cause de production de CO2 et la première de méthane. Si nous limitons la viande, nous agissons aussi sur les entreprises, et sur les politiciens.» Jonathan Safran Foer: L’avenir de la planète commence dans notre assiette, éditions de L’Olivier. Traduit de l’américain par Marc Amfreville.