LE JOURNAL INTIME D’HEDI
11 souvenirs olfactifs. 11 variations de haute parfumerie. 11 sillages de Parisienne sophistiquée. Le nouveau vestiaire d’ Hedi Slimane chez Celine se porte à fleur de peau, en toute intimité.
Le nouveau vestiaire d’Hedi Slimane chez Celine se porte à fleur de peau.
L’envie Fasciné très jeune par l’univers du parfum, ses jus ambrés et ses flacons architecturés, Hedi Slimane n’imagine pas une maison de couture sans son univers olfactif. Pour lui, chaque création participe d’un tout. Cette nouvelle collection Celine fait donc logiquement écho à la mode de la maison dont il est directeur artistique depuis janvier 2018. «Le parfum a toujours été un moyen de trouver mon personnage, femme et homme, d’inscrire un registre émotionnel dans mes collections.
Le parfum précède la mode que je crée et en constitue par ailleurs le sillage.» Tout comme il l’avait initié chez Dior, en 2004, avec les 3 premières Colognes de la Collection Privée. L’impulsion Cette collection de 11 parfums pour Celine (dont
2 à venir en 2020, «Rimbaud» et «Bois Dormant») a été conçue comme un journal olfactif. Un condensé des souvenirs parfumés les plus forts du couturier, annotés au fil du temps, associés à une description des personnages qui l’ont inspiré, de leur singularité et de leurs contradictions. Avec les mots intimes et finement ciselés d’Hedi pour en préciser les contours. Ce journal a été confié à 10 parfumeurs, le projet s’étant concrétisé avec 3 d’entre eux, les plus en affinité avec ses idées. Avec toujours cet esprit couture, que l’on retrouve à la fois dans les jus et le flacon, travaillé ici avec un grand verrier français pour donner du poids à l’objet, signe pour lui de luxe et de qualité. L’impression Si chaque parfum, conçu dans la grande tradition de la haute parfumerie française, sans impératif purement marketing, possède son identité propre, tous ont en commun une patine poudrée chère au couturier. Cette note surannée tellement représentative de l’élégance à la française, d’un chic seventies délicieusement désinvolte. Un nuage diaphane, symbole pour lui de douceur, de réconfort et de protection, qu’il n’a d’ailleurs pas hésité à détourner au masculin. «L’idée étant de porter ce que l’on veut, un floral si on est un garçon, un boisé si l’on est une fille, ce n’est même plus un sujet aujourd’hui.» L’ambiance Paris, le nouveau point d’ancrage d’Hedi. Parce qu’il se sent parisien par-dessus tout, que la vie de ses cafés, du 6e arrondissement et des cinémas du Quartier latin lui ont manqué pendant son exil en Californie. Paris le jour (célébré à travers «Dans Paris», «Cologne Française», «La Peau Nue» ou «Saint-Germain des Prés»), mais aussi Paris la nuit, à qui le créateur, nostalgique des années Palace et Bains-Douches, dédie 3 parfums: «Black Tie», «Reptile» et «Nightclubbing», une première impression de tabac froid, réchauffée par une nuque aux effluves de vanille.