LE POINT DE VUE DE VOGUE
Il a suffi d’un lm irrésistible, Victoria, pour que Virginie E ra impose son évidence à l’écran et devienne instantanément l’une des actrices françaises les plus plébiscitées. La cerise sur le gâteau d’une popularité en or empochée au préalable grâce à un passage par la télévision et son nom à l’af che de quelques comédies romantiques bien celées. 2020 devrait encore corser l’affaire avec la sortie, et la probable présence à Cannes, de Benedetta, prochain lm au parfum de soufre de Paul Verhoeven dont elle est l’héroïne mystique et incandescente. Si beaucoup s’extasient sur la trajectoire souvent quali ée de «miraculeuse» de l’actrice, il serait juste de moins invoquer le hasard ou le destin et de saluer l’instinct, la curiosité, la volonté, le goût du risque et l’amplitude du jeu de ce talent tout feu tout amme, taraudé par l’urgence de vivre et le sens de l’existence. Virginie E ra, c’est un peu la Jennifer Aniston ou la Cameron Diaz française. Une beauté éclatante mais pas intimidante, un sourire coup de soleil, un potentiel charme et sympathie musclé par une succession de rôles «de lle indépendante mais fragile en dessous, pas agressive, mignonne mais pas fatale… rassurante quoi», dixit l’intéressée. Pour résumer, la lle avec laquelle les lles rêvent d’être copines et les garçons un peu plus que copains. J’ai toujours été sous le charme de Virginie E ra, de ce subtil paradoxe qui émane d’elle, proximité et mystère. Avec l’intuition que sous la gracieuse crinière blonde fusaient questions, doutes, soif de se comprendre, d’apprendre, de se dépasser, rigueur et fantaisie. Une femme à la fois légère et complexe, drôle et grave, résolument moderne. En con ant à Virginie E ra la rédaction en chef de son traditionnel numéro de Noël, Vogue prend le parti de la surprise et du plaisir.
Joyeuses fêtes.