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Entre Julien Doré, auteur-compositeu­r-interprète, notamment à l’origine du somptueux «&», et Virginie Efira, c’est une longue histoire d’amitié. En amour, on parlerait de noces de soie.

- Par Gildas Stewart

Entre Julien Doré, auteur-compositeu­r-interprète, notamment à l’origine du somptueux «&», et Virginie Efira, c’est une longue histoire d’amitié. En amour, on parlerait de noces de soie.

Vous avez rencontré Virginie Efira en 2007, sur le plateau de l’émission «La Nouvelle Star». Vous souvenez-vous de la première

impression qu’elle vous a faite ? Mon instinct à l’époque, qui était globalemen­t mon seul allié, me laissait penser que Virginie avait une sensibilit­é proche de la mienne et qu’elle n’était pas dupe de cette lumière ardente à la fois vive et vide qui émane de cet univers de show TV. Je sentais qu’elle possédait une distance saine avec ce qu’elle se devait d’incarner chaque semaine en direct à la télévision. Cela me rassurait et me confortait dans l’idée que je devais surtout prendre du plaisir à chanter et non à me regarder chanter.

Comment et à quel moment est née votre amitié ? Notre amitié est née quelques mois après l’émission «La Nouvelle Star» et douze ans après elle est toujours intacte et fidèle.

Si vous deviez faire en quelques lignes le portrait de Virginie,

que diriez-vous ? Virginie combine à merveille une grande force, une réelle déterminat­ion et en même temps une grande légèreté et un profond enthousias­me. Cela lui permet de savoir où elle va, d’aller là où elle souhaite aller tout en prenant, une fois la destinatio­n atteinte, le plaisir nécessaire dans l’instant présent. Elle s’est toujours épargné, de ce fait, l’aigreur ou la perte de sens dans ce qu’elle entreprend.

Quel regard portez-vous sur sa trajectoir­e au cinéma ? J’ai beaucoup d’admiration pour cette trajectoir­e que je sens libre, audacieuse et heureuse la plupart du temps. Elle a la chance précieuse de faire ses choix, ce qui est malheureus­ement souvent l’inverse dans le métier de comédien. Elle mesure cette chance parce qu’elle sait très bien qu’il s’agit de périodes dans une vie et non d’éternité. Elle traverse des styles cinématogr­aphiques différents sans jamais faire d’échelle de valeur ou de hiérarchis­ation d’un aléatoire «bon goût» lorsqu’elle doit défendre les films une fois tournés ou lorsque nous en parlons. C’est assez rare pour le souligner.

Sur cette photo, vous interpréte­z ensemble 7 heures du matin de Jacqueline Taïeb, que Virginie prétend «avoir massacrée avec beaucoup d’aplomb aidée par la vodka». Vous, quel souvenir gardez-vous de ce moment ? Virginie aime beaucoup chanter. Elle prépare d’ailleurs un album prévu pour 2021. Je ne pense pas que ce soit un secret. J’ai eu la chance d’écouter certaines maquettes et je suis assez surpris par l’engagement des textes. Nous avions effectivem­ent partagé cette chanson de Jacqueline Taïeb lors d’un festival en 2009, c’est un super souvenir pour moi.

Si Virginie était une chanson ?

Je serai (ta meilleure amie), de Lorie.

Pour conclure, Virginie en trois mots, ça donnerait quoi ? Follow/Your/Dreams.

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