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Vanessa Breuer, slow life à Ibiza

Entre la vie au ralenti sous le soleil des Baléares et des long-courriers pour courir les shootings, Vanessa Breuer n’a pas voulu choisir. Mais elle reste une mère avant tout, adepte de cuisine healthy et de balades dans la nature.

- Par Sophie Rosemont.

“Il est facile d’élever des enfants, car le rythme Mes filles passent la de vie est plus lent. plupart du temps en extérieur , dans le jardin ou sur la plage, en pleine nature et pieds nus.”

On l’a vue chez Chanel, Hugo Boss, Ralph Lauren ou Victoria’s Secret, poser aux quatre coins du monde avant de tomber amoureuse… et de partir vivre à Ibiza. Sur son compte Instagram, suivi par près de 37 000 abonnés, elle se présente d’abord comme mère, puis comme «modèle, mariée à Oddy»… et chef ! Car hormis sa famille et la mode, Vanessa Breuer est passionnée de cuisine – saine et équilibrée. Elle songe d’ailleurs à ouvrir un gîte à Ibiza pour promouvoir les trésors cachés de l’île, mais aussi pour concocter à ses visiteurs de bons petits plats, végétarien­s de préférence, à base de produits locaux. Même si elle ne se cache pas d’aimer le pain et le fromage. Après tout, elle est allemande, rappelle-t-elle ! En effet, malgré son ADN de globe-trotteuse, Vanessa est née et a été élevée à Cologne, où elle a été repérée par un talent scout à l’âge de 14 ans. Et, comme on peut le constater sur ces photograph­ies ou son compte Instagram, ses deux grossesses n’ont en rien affecté son corps de rêve. Agaçante? Non, car la recherche d’authentici­té n’est pas feinte chez Vanessa, qui nous explique aujourd’hui la simplicité de sa vie insulaire… sans être jamais très loin du glamour de la mode.

Pourquoi avoir emménagé à Ibiza ?

Quand ma fille aînée, Luca, a eu cinq mois, nous avons quitté les États-Unis. L’objectif était de prendre de la distance par rapport à notre travail et de partir «à l’aventure»! À l’origine, nous ne devions rester qu’une seule année, mais nous avons tellement voyagé les premiers mois que nous avons décidé de prolonger notre séjour afin d’apprendre à connaître davantage l’île. À ce moment-là, c’est ma seconde fille, Evie, qui est arrivée parmi nous… Et voilà, nous vivons encore à Ibiza ! Comment résister ? Cet endroit possède une belle énergie et j’adore y voir grandir mes enfants.

En quoi Ibiza est-il l’endroit idéal pour fonder une famille ?

On se sent très en confiance. En sécurité. Nous ne sommes pas exposés à la criminalit­é ou à une quelconque violence. Et dans cette île plus qu’ailleurs, il est facile d’élever des enfants, car le rythme de vie est plus lent. Mes filles passent la plupart du temps en extérieur, dans le jardin ou sur la plage, en pleine nature et pieds nus. Il y a beaucoup de familles ici, surtout au nord d’Ibiza qui ressemble à une petite communauté solidaire et bienveilla­nte. Pas de compétitio­n, ni de jugement. Ça fait un bien fou.

De quoi vous changer radicaleme­nt des années passées dans les avions ou sur les podiums !

C’est vrai ! À 18 ans, je suis partie d’Allemagne. D’abord pour New York, puis pour Sydney où j’ai rencontré Oddy, mon époux. À 25 ans, j’ai dû retourner à New York pour travailler. Oddy a fini par me rejoindre, mais nous avons rapidement compris que cette ville n’était pas faite pour lui. Nous avons fait nos valises pour nous installer en Californie, où j’ai suivi les cours de l’école culinaire de Berkeley. J’avais l’impression d’être en vacances, ce qui ne m’était pas arrivé depuis des années… Et, tout logiquemen­t, je suis tombée enceinte de Luca. J’ai accouché en Australie avant que l’on pose nos valises à Ibiza, dans cette ferme que nous avons rénovée à notre façon. Franchemen­t, en vous racontant tout cela, je réalise à quel point j’ai déménagé pendant ma vingtaine… Cela n’a pas été de tout repos, mais j’ai beaucoup appris.

Vous venez de sortir un guide kids friendly sur Ibiza, Our Ibiza. Quelles sont vos adresses préférées parmi toutes celles que vous évoquez ? Il y a El Chiringuit­o, l’été, un très beau bar-restaurant de plage, chic et qui nécessite un certain budget, mais qui ne déçoit jamais. S’y trouve aussi un club pour enfants, donc on peut vraiment se détendre ! Si on cherche une adresse plus décontract­ée et abordable, il y a, dans le nord de l’île, un petit restaurant de plage nommé Cala Xuclar, où l’on sert des fruits de mer et des poissons fraîchemen­t pêchés. Un délice.

Vous êtes plutôt une fille de la campagne, donc ?

En réalité, j’ai toujours aimé la vie en ville… mais en passant mes week-ends entourée par la nature, dans le haut de l’État de New York, ou dans ses grands parcs. Sauf qu’à la naissance de Luca, j’ai eu envie d’une vie plus simple et plus calme.

Votre foyer est votre priorité, mais vous êtes une femme indépendan­te. Comment réussissez-vous à concilier travail et famille ?

Mon mari est à la maison à 100 %. Sinon, je serais incapable de pouvoir travailler comme il se doit, mon emploi du temps est si imprévisib­le ! Quand je compte passer les prochaines semaines à Ibiza, je peux recevoir un appel de dernière minute et devoir partir au bout du monde. Vu que mes filles sont encore très jeunes, il était indispensa­ble que l’un de nous puisse rester avec elles 24 heures/24. Quand je ne travaille pas, en revanche, on se partage de manière très équitable les tâches du quotidien. Cependant, je finis toujours dans la cuisine car j’adore ça, contrairem­ent à Oddy. Lui, il préfère s’occuper de la piscine… où il excelle !

À 35 ans, quel est votre principal objectif de vie ?

De profiter au maximum du moment présent, que je sois avec ma famille ou dans le cadre de mon travail.

La naissance de vos filles a-t-elle changé votre rapport au métier de mannequin ?

Oui, elle a renforcé le lien que j’ai avec mon travail. Certes, il peut provoquer beaucoup de stress et d’anxiété car je ne sais jamais quand et si on va m’appeler pour une mission. Je peux traverser des périodes de travail si intenses que j’ai alors du mal à trouver un équilibre avec ma vie de famille, je l’avoue… Mais j’adore le mannequina­t! Outre l’intérêt de ce métier en luimême, les rencontres ou les belles images qu’il en résulte, je dispose de bien plus de temps à consacrer à mon foyer que si je passais mes journées dans un bureau. De plus, les marques avec lesquelles je collabore sont adorables, toutes respectueu­ses de mon statut de maman. Je suis également fière de mon corps après deux accoucheme­nts ! Je me sens plus en confiance que je ne l’étais avant la naissance de mes filles.

La première chose que vous faites en vous réveillant ?

Avant tout, je me prépare un bon cappuccino au lait d’avoine…

Quels plats cuisinez-vous le plus ?

J’adore préparer des ragoûts. Pendant qu’ils cuisent, je peux nettoyer la cuisine et avoir du temps pour les enfants.

Quelle est votre définition d’un jour parfait ?

C’est prendre le temps de buller dans mon jardin. Lire un livre, cuisiner et voir mes enfants courir en riant dans la verdure. La félicité incarnée !

“Les marques avec lesquelles je collabore respectueu­ses sont adorables, toutes fière de de mon statut de maman. Et je suis mon corps après deux accoucheme­nts!”

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Photograph­e Elena Olay.
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