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J’Adore Infinissime incarne la quintessence des parfums , en plaçant Dior les matières premières, et la biodiversité, au coeur du sujet.
En plaçant la nature au coeur du sujet, J’Adore Infinissime, plus intense, plus voluptueux, incarne la quintessence des parfums Dior. Par Mélanie Nauche, photographe Kenta Umemoto
«À deux pas de mes vignes et de mes jasmins, près de la terre, je me sens toujours plus assuré», déclarait Christian Dior. Comme si tout partait de ce sentiment, J’Adore Infinissime est une véritable ode à la nature. D’abord, parce qu’il s’agit de la version de J’Adore la plus chargée en fleurs. Si on reconnaît bien celles qui ont fait le succès du jus original (rose poivrée, jasmin crémeux et ylang solaire), François Demachy y ajoute des gouttes fraîches de tubéreuse et signe une envolée très charnelle, comme une version grand soir de J’Adore. «Voluptuous pleasure», nom de l’essai validé, en dit long sur l’effet escompté.
Ensuite, parce que cette tubéreuse, disparue des territoires grassois depuis les années 50, a été réintroduite spécialement par la maison, qui poursuit ses engagements en faveur de l’environnement. Depuis plus de dix ans, Dior développe des partenariats un peu partout dans le monde pour obtenir les plus belles matières premières, dans le respect de la terre et des hommes. En l’occurrence, la tubéreuse de J’Adore est cultivée sans aucun produit chimique au Domaine de Manon et au Clos de Callian, dans le sud de la France. Habitué des lieux, François Demachy nous en dit plus sur ce précieux nectar.
En quoi cela représente-t-il un challenge particulier d’imaginer la nouvelle version d’un parfum aussi emblématique que J’Adore? Le défi est d’apporter quelque chose qui ne soit pas superflu. Les fleurs sont véritablement la signature des parfums Dior, donc il fallait jouer là-dessus. D’où mon choix d’incorporer de la tubéreuse pour rendre J’Adore encore plus sexy, tout en respectant l’accord original. La tubéreuse, c’est la passion, une fleur narcotique dont l’odeur est difficilement évitable, même un peu addictive. J’ai souhaité intensifier son côté pétale, frais et parfumant : j’aime bien l’adjectif voluptueux qui, selon moi, décrit parfaitement cet effluve.
Avez-vous ressenti le besoin de vous rendre dans les champs, d’échanger avec les cultivateurs, pour imaginer cette version particulièrement riche en fleurs ?
Le parfum est l’un des rares milieux où le partage existe encore. Rencontrer les personnes qui cultivent les matières premières, connaître leurs exigences, est particulièrement inspirant. Discuter avec les cueilleuses m’a par exemple donné l’idée de faire une rose épicée, car elles m’ont confié que leurs doigts sentent le poivre après la cueillette… Toutes ces petites émotions, c’est ce qui me nourrit. Il faut aller dans les champs, toucher, sentir les fleurs, le parfum ce n’est que de l’émotion, que du sensuel.
Avec J’Adore Infinissime, vous encouragez la réintroduction de la tubéreuse à Grasse. Au-delà d’une recherche de qualité optimale des matières premières, en quoi est-ce important de réintroduire des fleurs disparues ?
Premièrement, pour assurer la diversité : il est primordial que l’on puisse avoir une grande variété de fleurs sur nos palettes olfactives. Deuxièmement, pour maintenir le savoir-faire incomparable de Grasse. La tubéreuse est extrêmement importante pour la parfumerie, mais sa culture est sensible et compliquée et a tendance à disparaître. Réintroduire des variétés permet de maintenir ce savoir-faire unique et de le transmettre aux générations futures.
Dior s’investit de plus en plus en faveur de l’environnement et de l’écoresponsabilité. Ces engagements influencent-ils votre façon de travailler ?
Directement oui, car les fleurs qui en résultent sont de la plus belle qualité du monde, en toute subjectivité! L’aspect environnemental et la notion de pérennisation sont très importants, car je pense que le sourcing va être de plus en plus difficile dans les années à venir. Chez Dior, nous prônons une culture sans produit phytosanitaire, et nous nous engageons auprès des professionnels pour qu’ils puissent vivre de leur travail. Cela nous inscrit sur la durée, c’est ce que j’appelle le temps agricole. Et pour assurer ce temps agricole, il faut prendre soin de la terre, tout simplement.
J’Adore Eau de Parfum Infinissime, Dior, 100 ml, 148 €.