Jonathan Franzen L’ ami américain :
L’auteur des fabuleuses Corrections est de retour, cette fois avec un recueil de textes écrits depuis 2001. Sacré par la presse comme le plus grand romancier américain contemporain, Jonathan Franzen est également un essayiste de haut vol. S’il parle ici du réchauffement climatique et du charme fou de la faune et de la flore qui vaut qu’on la protège jusqu’au bout, il n’est pour autant jamais moraliste, se montrant même étonnamment optimisme : «Vous pouvez accepter que le désastre soit pour demain, et commencer à reconsidérer ce que cela veut dire d’espérer.» Mais il ne s’agit pas que de la planète, il s’agit également de soi, les deux étant liés intrinsèquement. Ainsi, on est bouleversé par un récit sur son ami David Foster Wallace, éblouissant auteur de L’infinie Comédie, qui s’est donné la mort en 2008, ou amusé par un entretien imaginaire avec l’État de New York ou par ses Dix Règles pour le romancier, aussi lapidaires qu’efficaces. L’humour, meilleur refuge contre l’absurdité du monde ? (SR) Et si on arrêtait de faire semblant?, de Jonathan Franzen, éditions de l’Olivier.