La photographe : Dorothea LANGE
Après la rétrospective parisienne consacrée en 2017 à Walker Evans, au Centre Pompidou, c’est au tour du Jeu de Paume de se retourner sur l’une des plus grandes photographes américaines de la première moitié du XXe siècle. De Dorothea Lange, beaucoup connaissent l’iconique Mère migrante (ci-contre), portrait en noir et blanc d’une femme et de ses deux enfants, emblématique de la Grande Dépression. Bien moins connue, car restée dans l’ombre jusqu’en 2006, sa série sur ses compatriotes d’origine japonaise internés dans des camps durant la Seconde Guerre mondiale sera montrée pour la première fois en France. Après la guerre, Lange poursuivit son incroyable travail de documentation des laissés-pour-compte du rêve américain, jusqu’à sa mort en 1965. C’est tout un pan de l’histoire du pays qui se raconte dans ses images d’une dérangeante beauté. (cg) «Dorothea Lange, politiques du visible», jusqu’au 27 janvier au Jeu de Paume, à Paris. jeudepaume.org