Cordages : sachez reconnaître et utiliser les fibres
A part le polyester que tout le monde connaît, on sait peu de chose sur les fibres. Elles sont pourtant nombreuses et ont des propriétés très différentes. Comment les distinguer et lesquelles choisir en fonction de quel usage ?
LA VOILE
est un loisir passionnant qui touche des domaines variés comme l’aéro et l’hydrodynamique, la météorologie, la pêche, l’astronomie mais aussi le textile. Le développement des fifibres modernes, produites à moindre coût à l’échelle industrielle, a évincé les anciens cordages tels le chanvre, le coton ou la laine. Le polyester est celui qui s’est fait la plus grande place à bord de nos voiliers, mais ce n’est pas la seule fibre qui ait le pied marin. Le Nylon, le polypropylène, le Dyneema, le Kevlar, le PBO ou le carbone ont d’autres propriétés qui les destinent à des applications précises. A chaque fifibre son usage : le polypropylène pour le remorquage et le polyamide pour les amarres. Le Dyneema, d’abord réservé au milieu de la course, tend à se démocratiser et a remplacé le polyester pour le gréement courant. D’autres fibres sont toujours réservées aux coureurs d’élite : c’est le cas du PBO ou du carbone pour le gréement dormant. Il faut distinguer les appellations commerciales des fibres de leurs noms scientifiques. Le Nylon est ainsi une marque. Nous devrions utiliser le terme polyamide. De même qu’on n’entend jamais parler de polyéthylène haut module mais de Spectra ou de Dyneema. Le Kevlar et le Technora, utilisés dans les gaines de bloqueurs et de winches mais aussi dans le gréement dormant, font en fait partie de la même famille de fibres, les aramides. Vous trouverez dans les pages qui suivent des explications claires qui mettent à mal quelques bruits de ponton. Enfifin, vous saurez reconnaître les différentes fifibres en un coup d’oeil grâce aux conseils de Julien Barnet, gréeur-mateloteur pour inorope.com.