Bilan positif pour Lab-Rev
On vous avait parlé de cette bande de copains réunis au sein de l’association Lab-Rev (Laboratoire pour le refit et l’éco-voile). Ils avaient embarqué en avril sur un ketch en bois de 10,40 mètres, le Karukera, pour un périple de sept mois en Méditerranée. L’objectif était d’évaluer la résistance des outils qu’ils avaient fabriqués grâce à une imprimante 3D et d’une bobine de fil de PLA (ou acide poly-lactique), une fibre à base de maïs recyclé. Verdict ? « Nos pièces n’ont pas bougé, se félicite Adrien Marchandise, président de Lab-Rev. Les performances de l’éolienne et de l’hydogénérateur que nous avons conçus sont très similaires aux produits vendus dans le commerce, et ce, à un moindre coût. Idem pour la centrale de navigation modulable à partir d’une carte électronique programmable Arduino. » Autre satisfecit : il est possible de fabriquer des pièces à bord, qu’il s’agisse d’une tirette de coupe-moteur ou d’un… bouton de gazinière et ce, même dans une houle de 4 m. « On arrive à faire des choses très pertinentes en termes de réparation embarquée. Cependant, pour que ce soit adapté à la course au large ou aux voyages en grande croisière, il faut des matériaux plus intéressants mécaniquement comme le polyamide ou le composite PLA-carbone, par exemple. ». Quant aux taquets « imprimés 3D », ils avaient déjà été testés avec succès en laboratoire et leur capacité de résistance confirmée. Seul bémol : le moteur diesel fonctionnait essentiellement à base d’huile de friture recyclée et plus ou moins coupée avec du gasoil. Sur le principe, l’idée est viable mais quand on fait tourner la machine exclusivement à bas régime, la mécanique finit par s’encrasser. En cause : la chambre de combustion n’est pas assez chaude pour bien brûler le carburant. De retour à quai début novembre, les membres de Lab-Rev cherchent des partenaires susceptibles de les épauler et… du travail. Plus d’informations : www.lab-rev.org