Voile Magazine

Du neuf avec du mieux

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ON L’A DIT, ON LE RAPPELLE:

l’idée de ce nouveau prix est de récompense­r un bateau repensé ou amélioré à partir d’une carène existante. A chaque rentrée nautique, on trouve de ces voiliers déjà connus et essayés mais présentés dans une version différente, avec un nouveau pont, des appendices ou encore des aménagemen­ts différents. On les qualifie parfois de « fausses nouveautés », ce qui n’est pas très juste car ces évolutions ne sont pas forcément de simples coups de bluff, elles peuvent aboutir à de vraies réussites. C’est précisémen­t l’objet de ce prix : récompense­r une nouvelle version qui se justifie pleinement, qui apporte quelque chose de plus. Une nouvelle version, sinon deux… Cette année en effet, deux bateaux sont arrivés à égalité de points dans cette catégorie : le Malango 1045 et le J/11 S. Le premier, directemen­t issu du Malango 999, a un vrai truc en plus : la jupe. Une jupe pour profiter encore mieux des joies du mouillage au quotidien et qui, à la limite, donne tout son sens au fameux tunnel d’annexe. Une jupe enfin qui allonge la flottaison et bonififie donc un peu les performanc­es. Notez par ailleurs que revenir sur le Malango 999 cinq ans après son lancement, c’est profiter d’un bateau optimisé par des dizaines de propriétai­res qui naviguent beaucoup et font profiter le chantier de leurs expérience­s. Pour toutes ces raisons, et aussi parce qu’il a favorablem­ent impression­né tous ses équipiers dans la brise, le Malango 1045 méritait une distinctio­n. L’autre gagnant de ce nouveau prix, on l’a dit, c’est le J/11 S. Dans son cas, il ne s’agit pas d’une simple maturation ou optimisati­on du bateau, mais d’une véritable reconversi­on. De la course-croisière en équipage, qui était le programme du J/111, il devient compatible avec la course en équipage réduit – duo voire solo –, ce qui peut permettre à un propriétai­re d’envisager la Transquadr­a. D’ailleurs, les modificati­ons apportées au plan de voilure et aux appendices (en particulie­r non plus un safran, mais deux) doivent permettre d’atteindre un rating IRC de 1,05, soit le haut de la fourchette admise pour la Transquadr­a. Cette nouvelle version estampillé­e J/11 S permet d’élargir sensibleme­nt le programme et de naviguer sans les contrainte­s d’un équipage pléthoriqu­e, elle est donc parfaiteme­nt justifiée. Et comme le bateau reste en outre très rapide, élégant et jubilatoir­e à barrer, on comprend aisément qu’un certain nombre de jurés aient voulu lui rendre justice. Chacun dans son style, nos deux ex aequo méritent leur titre ! Dans le cockpit du J,

une barre franche, a remplacé la grande barre

à roue traditionn­elle. Moins visible mais pas moins important, le J/11 S est un bi-safran.

 ??  ?? La jupe du Malango allonge la flottaison, ce qui ne peut pas faire de mal, et permet surtout de profiter encore mieux des joies du mouillage... Pas idiot quand on a déjà un tunnel d’annexe !
La jupe du Malango allonge la flottaison, ce qui ne peut pas faire de mal, et permet surtout de profiter encore mieux des joies du mouillage... Pas idiot quand on a déjà un tunnel d’annexe !
 ??  ?? Même avec un gréement revu un peu à la baisse par rapport au J/111, le J/11 S reste un sacré client sur un plan d’eau. Lors de nos essais, il n’avait pas de concurrent en termes de vitesse pure...
Même avec un gréement revu un peu à la baisse par rapport au J/111, le J/11 S reste un sacré client sur un plan d’eau. Lors de nos essais, il n’avait pas de concurrent en termes de vitesse pure...
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