MON LILI A MOI Finitions en laque majeure
Les bateaux de plaisance ne sont pas que de simples vecteurs de transport, ils portent d’autres valeurs, d’ordre social ou esthétique. Dans ce dernier domaine, les mots-clés sont la brillance et le lisse, mais ils nécessitent de solides efforts financiers
CE N’EST PAS UN HASARD
si les propriétaires de super-yachts dépensent des fortunes pour la peinture de leur navire. La qualité de la finition fait toute la différence entre une unité que tout le monde admire et celle que l’on ignore, et dans ce monde-là, il s’agit d’un critère absolument essentiel ! Sans aller aussi loin dans la culture de l’ego, l’aspect visuel d’une finition joue un grand rôle dans la mise en valeur des lignes d’un bateau, sans oublier, à plus long terme, la facilité d’entretien et la valeur de revente. La dernière raison, et pas la moindre, de soigner la finition du Lili, le budget des laques, enduits et sous-couche est de loin le plus élevé de toute la construction : 1 686 € hors consommables, soit le double de celui du contreplaqué ! Pour le meilleur (dureté, durabilité, extrême brillance) et pour le pire (mise en oeuvre délicate, toxicité, prix élevé), on préférera les finitions modernes, issues de l’aéronautique, aux formulations traditionnelles, moins exigeantes mais inadaptées aux composites. Techniquement, les peintures sont toujours formulées autour d’une résine (elle lui donne son nom générique, vinylique, acrylique, glycérophtalique, polyuréthane, etc.), mise en solution dans un solvant, volatil ou à l’eau. La couleur est obtenue à l’aide de pigments, le vernis en étant dépourvu. Les propriétés spécifiques du produit comme la brillance, le pouvoir couvrant, la mouillabilité, la résistance aux UV… sont obtenues à l’aide d’un cocktail