Le phare du Créac’h dans le noir
Au Service des Phares et Balises de Brest, motus et bouche cousue. Pourtant, dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 mars, le phare du Créac’h, le plus puissant d’Europe, construit sur l’île d’Ouessant, s’est éteint, justifiant un Avis aux navigateurs émis par la préfecture de Brest. On a de bonnes raisons de s’étonner de la durée de l’incident, grave pour un phare d’atterrissage d’une portée de 30 milles. Mais depuis la fin du mois de décembre 2016 et le départ en retraite de son dernier gardien bien connu à Ouessant, Patrick Richard, dit Kiki, le phare est désespérément vide. Désormais, tous les agents des Phares et Balises chargés de veiller au bon fonctionnement des phares de la mer d’Iroise, tous automatisés, ont été regroupés sur le site du Stiff. Il n’empêche que cette panne du feu du Créac’h arrivait au plus mauvais moment, à l’heure où l’on célébrait les quarante ans de l’échouage de l’Amoco Cadiz.