Sein supprime ses rats
Ils ont probablement été amenés par bateaux mais les rats sont une plaie pour les insulaires. Sur l’île de Sein, ils modifient radicalement l’écosystème local. Ils sont la cible, depuis début septembre, d’une vaste campagne de dératisation en vue d’exterminer leur présence sur l’île. « Ils détruisent les canalisations et les fils électriques, ils s’en prennent aux denrées alimentaires, véhiculent des maladies qui peuvent être graves, voire mortelles pour l’homme, et ont un impact sur la faune insulaire et notamment les reptiles, les oiseaux nicheurs, les musaraignes ou les oeufs d’oiseaux marins », déroule Louis Dutouquet, à la tête de Help, l’entreprise qui est intervenue sur l’île. Depuis début septembre, 700 rats auraient été piégés grâce aux 1 100 boîtes installées sur les 60 hectares de l’île. Dans chaque boîte un appât qui, une fois ingéré, provoque la mort dans les trois à quatre jours. Une campagne similaire avait déjà été menée l’hiver dernier sur l’île voisine de Molène. L’objectif d’éradication est assez inédit. Afin d’éviter la réinfestation, les gares maritimes continentales desservant les îles, ainsi que les bateaux de la compagnie Penn Ar Bed ont aussi bénéficié de cette campagne. Les rats capturés sont ensuite étiquetés, congelés puis envoyés à l’INRA pour des autopsies et autres analyses afin de mieux comprendre comment ils sont arrivés sur les îles, combien il y avait d’individus au départ, etc. La campagne devrait être conduite en 2019 sur d’autres petites îles bretonnes et notamment Hoëdic.