Voile Magazine

Une étrave qui fait débat

- MARIE DE COURS, PUGET-VILLE (VAR)

Je navigue avec mon Sun Odyssey 29.2 depuis dix ans (une seconde main) sans avoir jamais connu la moindre casse. Au dernier carénage, je me rends compte que la ferrure d’étrave soulève le pont, laissant apparaître un trou! En démontant l’ensemble, je découvre que le pont s’est soulevé probableme­nt à cause de l’étai frappé dessus. Et, glissant un appareil photo à travers le petit regard situé à l’avant de la baille à mouillage, je m’aperçois que la cause du problème est structurel­le, due à un mauvais travail à la constructi­on. Un chantier pourtant très réputé… Alors, je dois arrêter de naviguer plusieurs mois, le temps de trouver une solution. Jeanneau ne veut rien entendre malgré une procédure amiable engagée et rapport d’expertise édifiant. Je demande juste une participat­ion aux frais de réparation et ne me confronte qu’à un mur. Personne ne s’est jamais rendu à la convocatio­n pour expertise contradict­oire. Pourtant, le devis de réparation fait par un petit chantier naval est très raisonnabl­e et calculé au plus juste. Plutôt que de ne rien pouvoir réparer le temps qu’une procédure judiciaire longue et coûteuse n’aboutisse probableme­nt à rien, vu que la garantie est tout juste passée, j’ai choisi de tout faire réparer par le petit chantier naval local, suis très satisfaite du travail effectué et peux enfin naviguer à nouveau… six mois plus tard. Il est tout à fait écoeurant de découvrir dix ans après un travail pareil alors même qu’on a acheté un bateau de bonne marque justement dans un souci de qualité et de longévité. Finalement, ce ne sont probableme­nt pas des bateaux faits pour naviguer souvent…

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