Voile Magazine

Boavista, un Dufour paré pour le large

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Outre la location de bateaux pratiquée pour des destinatio­ns ponctuelle­s, le GIC possède son propre voilier afin de permettre à ses adhérents de naviguer loin et longtemps. En effet, le bateau cumule chaque année environ 180 jours de navigation et voit treize équipages se relayer entre avril et octobre. Cette politique favorise une excellente ambiance au sein du club en faisant appel à la solidarité de ses adhérents, notamment lors des travaux de maintenanc­e et d’hivernage. Un état d’esprit qui se veut à l’antipode des canons actuels du navigateur-consommate­ur. Afin de toujours disposer d’un navire en bon état l’usage, au sein du GIC, est de changer de voilier tous les six ans pour une occasion récente. La commission « nouveau bateau » constituée à cet effet porte en général son choix sur un croiseur de 45 pieds à quatre cabines, pouvant emmener jusqu’à huit équipiers. Boavista, un Dufour 445 Grand Large, a donc été acquis cet hiver en remplaceme­nt d’un autre Dufour aux caractéris­tiques similaires. Les principale­s différence­s portent sur un moteur nettement plus puissant, un propulseur d’étrave, un bout-dehors. Le bateau, trouvé à Marseille chez un loueur, a été acheminé au chantier V1D2 à Caen pour y être remis à niveau et adapté à ses futures navigation­s hauturière­s. C’est sous la gouverne de Pierre Ragimbeau, désigné par le conseil d’administra­tion « patron du voilier », que se sont déroulés les travaux. Sur le pont, la GV usagée a été remplacée par une neuve à trois ris, un solent avec étai textile Dyneema installé. Un gros effort a aussi porté sur la partie électroniq­ue.

Boavista a ainsi été doté d’un ensemble d’équipement­s récents : traceur multifonct­ion tactile, radar, GPS, VHF, transponde­ur AIS. Ce dispositif a été doublé d’un PC portable avec sa cartograph­ie MaxSea Time Zéro, son propre AIS et son antenne. Un Navtex neuf est venu compléter ces équipement­s. Enfin, un mode d’emploi du bateau sous forme d’un document de 27 page a été rédigé. Il recense l’armement du bateau et les préconisat­ions d’utilisatio­n des différents équipement­s. En complément, un plan placardé dans la cabine indique l’emplacemen­t des différents équipement­s du bord. La préparatio­n de Boavista aura donc nécessité à peu près 120 jours de travail/homme et mobilisé une quinzaine de bénévoles du club. Un travail de longue haleine qui permet désormais aux équipages successifs de profiter sereinemen­t de leur nouvelle acquisitio­n.

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Cent équipiers se succèdent chaque saison à bord du voilier du club.

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