Voile Magazine

1 Des Ultimes trop fragiles?

-

C’est une évidence. La victoire d’Idec, premier à Pointe-à-Pitre, établissan­t un nouveau record de l’épreuve en 7 jours et 14 heures, interpelle d’autant plus qu’au jeu des pronostics, Francis Joyon ne comptait pas au rang des favoris, faute de disposer d’un Ultime de la dernière génération. Les plus souvent cités étant les Maxi Edmond de Rothschild ou Macif de François Gabart et parfois le Sodebo de Thomas Coville. Il est vrai qu’avant le départ son skipper, l’inoxydable Francis Joyon, voyait plutôt d’un bon oeil le mauvais temps annoncé. La suite est désormais connue. Pour 7 minutes et 8 secondes, « le menhir breton » l’emporte devant François Gabart tandis que Thomas Coville termine troisième suite à un arrêt de cinq jours à La Corogne pour réparer un bras avant endommagé. Ils étaient six au départ de Saint-Malo. Ils ne seront que quatre à franchir la ligne d’arrivée, le bizuth Romain Pilliard, engagé sur l’ex- Castorama d’Ellen McArthur fermant la marche. Dès le lendemain du départ, c’est Edmond de Rothschild qui abandonne, flotteur au vent – tribord droit – rompu. Puis c’est au tour de Sodebo de faire route vers la Corogne, bras avant bâbord fissuré. Enfin, et plus problémati­que, Banque Populaire chavire en raison de la perte de son flotteur bâbord. Trois fortunes de mer d’origines diverses, heureuseme­nt sans perte de vie humaine, et trois bonnes raisons de s’interroger. Que s’est-il donc passé sur Banque Populaire qui, au terme de dix jours de remorquage jusqu’au port de Vigo, ne laisse planer aucun

Newspapers in French

Newspapers from France