EN CHIFFRES…
qui se terminera malheureusement au moteur peu après le cap Bénat ! Ah, la Méditerranée... Après les conditions hivernales de ce début d’essai, nous voici dès le petit matin revenus au printemps. Le soleil de Porquerolles nous invite à profiter de la vie au mouillage, d’autant qu’en cette saison, nous sommes seuls au monde ! Incroyable vision que la plage Notre-Dame, élue plus belle plage d’Europe, quasi désertique. Seuls au monde ? Pas tout à fait. A peine l’ancre posée sur le fond de sable blanc de la baie d’Alicastre, un dauphin vient nous souhaiter la bienvenue ! Impossible d’ignorer longtemps ses appels au jeu. La température extérieure s’est élevée avec le soleil, le temps est désormais estival : je plonge ! Instant magique à peine perturbé par le moteur électrique de l’annexe qui permet à notre photographe d’immortaliser l’instant et qui semble même attirer le dauphin.
UNE IMPRESSION DE BOUT DU MONDE!
C’est assez des hors-bord thermiques, semble ainsi suggérer notre invité surprise, vive l’électrique ! C’est la remontée à bord qui se complique, puisque la belle plateforme de bains est bloquée en position haute. Le palan qui l’actionne, enfermé dans la structure de la plage de bains a dû vriller, bloquant le mécanisme. Il faudra tout démonter... Un défaut connu du chantier. En revanche, il manque assurément un moyen de verrouiller la lourde plateforme en position haute, une simple targette en inox suffirait. Après la baignade, un petit encas est de rigueur. Le cockpit s’y prête idéalement une fois la table escamotable mise sur pieds – deux tubes creux en inox – et enclenchée dans les encoches prévues à cet effet dans le cale-pieds du cockpit. Stable, bien dimensionnée, en teck massif, elle pourrait même être laissée à poste par temps calme pour déjeuner en mer. En effet, l’ensemble des manoeuvres étant centralisé de part et d’autre de la descente ou sur les hiloires, rien ne s’y oppose. Une configuration logique, puisque le chantier propose en option une table fixe avec abattant et console centrale de navigation. Malgré tout, notre version amovible, amplement suffisante au mouillage, rend le cockpit bien plus opérationnel en navigation. D’ailleurs, il est temps de repartir pour une opération qui nous tient à coeur : le passage étroit (60 m) entre les rochers des Mèdes à l’extrémité orientale de Porquerolles le temps d’une séance photos. Nous débarquons donc Gilles, notre téméraire photographe, dans l’annexe et nous nous retrouvons avec Yves en équipage réduit. Une configuration qui ne présente aucune difficulté sur ce X43 hormis pour envoyer la grand-voile enroulée dans sa bôme. Cet exercice demande une certaine pratique. En effet, la bôme doit être alignée dans l’axe du bateau et du vent. La drisse est naturellement reprise sur le winch