14 couteaux de mer à l’épreuve de la corrosion accélérée
La qualité de l’inox semble bien le nerf de la guerre de ce comparatif mais qu’en est-il exactement ? L’acier inoxydable, couramment appelé inox, est un acier (alliage à base de fer comportant moins de 1,2% de carbone) avec plus de 10,5% de chrome, dont la propriété est d’être peu sensible à la corrosion et de ne pas se dégrader en rouille. Qu’ils soient fabriqués en Chine ou en France, les deux ont la même résistance à la corrosion, à ceci près que les inox chinois sont très justes en taux des différents composants. Par exemple les caractéristiques de l’inox 304 chinois, souvent utilisé en coutellerie terrestre, sont les suivantes : 17% de chrome (pour une fourchette de 17 à 19) et 8% de nickel (fourchette de 8 à 10). A l’inverse, les inox de fabrication française seront un peu plus généreux dans les dosages… Pour les éléments marinisé, l’Inox 316 ou 316L qui contient 2,5 à 3% de Molybdène présente l’avantage d’être plus résistant à la corrosion mais moins bon pour les lames. Mais une lutte efficace contre l’oxydation tiendra surtout au polissage final réalisé par électrolyse. Ce procédé forme une couche d’oxyde de chrome qui protège le métal en évitant la corrosion « intergranulaire ». C’est pourquoi le nouvel alliage proposé par Wichard, le N 680, contient 17,5% de chrome contre 13,5% pour l’inox 316 et moins de 1% de molybdène. Toutefois, pas de recette miracle ! Une attention particulière doit être apportée au nettoyage et à sa fréquence : le confinement favorise le développement de bactéries qui attaquent l’inox. Pour les outils, il faudra en plus penser à enlever les particules de fer des éléments que l’on a serrés, car le fer de surface va attirer les molécules de fer en surface et la rouille va se développer peu à peu autour de la zone contaminée…