Voilier de l’année 2019 : un triomphe pour le Sun Odyssey 410 !
TOUT EST SACRIFIE au beau sur le Solaris 50 : du teck clair de bonne facture court sur l’ensemble d’un pont duquel rien ne dépasse : les panneaux de couleur noire jouent la discrétion, le rail du foc autovireur circule dans une goulotte tandis que les taquets sont escamotables et le système de GV à l’allemande minimise l’encombrement au milieu du cockpit. De la classe aussi avec ce tableau arrière basculant, cette capote dont l’armature inox est encastrée dans le pont sous un système de rabat, et que dire du cheminement des dormants du pied de mât aux winches du piano totalement invisible ? Cerise sur le gâteau, des bailles à bouts à poste en dessous de chaque winch attendent gentiment de faire leur office : le micmac de cordage au fond du cockpit ne semble pas du goût de la maison italienne…
UN DESIGN INTERIEUR DE GRANDE QUALITE
Sous le pont, on retrouve cette ambiance très design mise en valeur par une teinte de boiserie lumineuse type chêne blanc présente sur les planchers, les cloisons et les meubles et parfaitement en accord avec la sellerie. Avec deux cabines doubles à l’ambiance feutrée de chaque côté de la descente et une grande couchette propriétaire ressemblant à s’y méprendre à une suite sur l’avant et incluant de nombreux rangements et un cabinet de toilette, les emménagements intérieurs ne manquent pas de charme. Quant au carré immense et sa table décalée sur bâbord, il invite au repos tout en proposant beaucoup de volume et de lumière grâce aux nombreux hublots et panneaux qui truffent le pont du voilier. De mémoire de lecteur, on n’avait jamais vu un tel bateau à l’élection du Voilier de l’année ! Un Solaris 50 sur les pontons du Grand Pavois, cela ne passe jamais inaperçu. Il y a foule au moment d’embarquer sur cette superbe unité aux lignes tendues et au pont totalement flush deck, propriété d’Alternative Sailing, la boîte de location trinitaine qui en assure la promotion en France. Une fois à bord, nos lecteurs paraissent tout petits tellement le cockpit assume ses dimensions XXL : deux grandes barres à roue sur l’arrière avec suffisamment d’espace entre les deux pour laisser passer plusieurs personnes de front, des passavants géants et un espace de vie chaleureux et confortable encadré par deux hiloires faisant office de dossiers pour les bancs du cockpit. Au centre, une table de bonne envergure à laquelle il manque
toutefois des mains courantes pour assurer les déplacements à la gîte mais cela serait contraire à l’esprit du chantier qui prône la fluidité totale. Le tout dans une ambiance de boiseries haut de gamme sur le pont comme à l’intérieur. Rien de surprenant lorsque l’on sait que le design de la marque suit de près la tendance des Wally qui fait la part belle à l’élégance et à la pureté des lignes… Pour tout vous dire, le jury était également séduit par le Polar Bear de Paolo Bua, mais celui-ci s’étant déjà vu récompensé par le prix Spécial du Jury, le prix de l’Elégance du coup ne pouvait plus échapper à ce plan Javier Soto Acebal. Elégance quand tu nous tiens…