Pen Duick VI aux Açores
C’est reparti pour Marie Tabarly et son équipage hétéroclite qui viennent d’arriver aux Açores, à Ponta Delgada, après huit jours de mer. Une traversée sur Pen Duick VI avec notamment Jean-Jacques Favier – ex-astronaute du CNES – à la barre, effectuée à une vitesse moyenne de 8 noeuds. Après son escale, elle embarquera entre autres le parrain du projet Nicolas Hulot et le spationaute Jean-François Clervoy pour une navigation sur le thème : l’exploration est-elle vectrice de progrès ? Rappelons la nature du projet Elemen’Terre. C’est l’idée d’un voyage autour du Globe à la rencontre de l’autre pour voir si des réponses locales aux grands défis de l’Humanité peuvent s’appliquer à l’échelle mondiale et inversement. L’idée est aussi de former des équipages variés, le temps d’une navigation ou d’une escale pour favoriser les échanges d’idées, alimenter les débats autour d’un thème central : le mieux-être commun. Plus concrètement, le projet soutient et participe activement à quatre démarches : l’appel « Ocean as Common » pour que les océans deviennent un bien commun ; le manifeste GIECO pour la création d’un Groupement international et interdisciplinaire d’experts sur le comportement, The Good Country et le Pacte finance climat. Un pacte qui participe au développement durable en demandant solennellement à l’Europe de mettre en place un accord qui assurerait pendant trente ans le financement de la transition énergétique sur le territoire européen et dans les pays du Sud. Utopiste le projet de la « fille de » ? C’est généralement ce que l’on entend en écho à chacune de ses apparitions médiatique. Médiatisé, décrié – les deux mots semblent aller de pair comme le montre la récente traversée de l’Atlantique de Greta Thunberg – le projet Elemen’Terre de Marie Tabarly rassemble mine de rien nombre d’artistes, scientifiques, astronautes, penseurs, sportifs, activistes... Utile ? On l’espère, on le souhaite sincèrement, car à bien regarder le sillage de Pen Duick VI, il y a de belles choses qui pourraient faire surface. Aujourd’hui, les résultats de la première année de navigation du projet ont pris la forme d’expositions, de conférences, de podcasts et de petits reportages mis en ligne sur leur chaîne YouTube.