De la recré aux championnats
EN 1994,
Martin Wadhams et Nick Peters imaginent le RS 400 et espèrent au moins en vendre une quarantaine pour amortir les investissements. Ils étaient loin d’imaginer que le RS 400 serait le début d’une saga qui ferait de RS Sailing l’un des leaders du dériveur. Le RS 400, dessiné par Phil Morrison est un dériveur en double, sans trapèze, sportif tout en restant accessible. Dans le sillage du 400 viennent les RS 200 et 500S. La force de RS Sailing repose à la fois sur la qualité de construction mais aussi sur sa large gamme qui peut accompagner les marins, des débutants aux confirmés, des amateurs aux avaleurs de bouées qui s’organisent en classes dynamiques. Dans les années 2000, RS se tourne vers les écoles de voile et développe des dériveurs tout terrain. Débarquent les RS Feva, Tera et Venture, en polyéthylène rotomoulé, une gamme qui s’enrichit par la suite de deux catas – RS Cat 16 puis 14 – et du RS Neo en 2015, plus sage que l’Aero, ce dériveur en solitaire proposé avec trois voilures (5, 7 et 9 m2) pour s’adapter aux vents comme aux gabarits des solitaires. L’Aero était le grand favori pour les JO 2024 – en dériveur solitaire. Il a été plébiscité par les essayeurs et recommandé par l’Equipement Comittee. Le Council n’a pas suivi cette recommandation et lui a préféré le Laser. Une affaire à suivre, tant Laser est en proie à une guerre interne entre le constructeur et l’association de classe.