Voile Magazine

Notre potion magique!

- François-Xavier de Crécy

On a beau militer dans le camp des indécrotta­bles optimistes, on peut trouver ce début d’année un peu raide après un Salon nautique plombé par les grèves des transports, un chantier emblématiq­ue et innovant placé en redresseme­nt judiciaire, des symptômes toujours inquiétant­s de dérèglemen­t climatique et de pollution marine massive sans réelle solution à l’horizon… Au moins, on sait quoi se souhaiter pour 2020.

Une route qui pare tous ces écueils et nous ramène en eaux saines, un clapot apaisé. Des voiles qui se gonflent à nouveau sous la brise portante du bon sens, de la bonne volonté et d’une certaine foi en l’avenir. Pas d’une foi béate, ultime avatar de la méthode Coué, mais de celle que peuvent forger nos conviction­s et notre enthousias­me. Car inutile de nous lamenter : nous aurons l’environnem­ent, nous aurons la plaisance que nous méritons ; et un avenir à la hauteur de nos rêves. Alors gardons-nous de la résignatio­n et de la médiocrité : dangers mortels !

Pour commencer, remplisson­s-nous les yeux de la beauté de la planète bleue : les invitation­s au voyage ne manquent pas. Et il peut commencer tout près de chez vous, même si l’ambiance y est nettement plus fraîche ! On a testé et validé pour vous la croisière hivernale bien givrée. Et vérifié cette évidence : naviguer reste encore et toujours le meilleur antidote à la mélancolie. C’est notre marmite de potion magique, notre fontaine de jouvence à nous. Quand les choses se compliquen­t, quand les priorités se brouillent, allons tirer un long bord sous un crachin glacé. Coup de fouet garanti et retour des idées claires ! Nous ne sommes pas loin de penser que ces sorties hivernales devraient être remboursée­s par la Sécurité Sociale. Du coup, c’est tout ce qu’on vous souhaite pour 2020. Pas forcément le crachin, mais l’air du large qui lave la tête. Aussi souvent que possible, prendre la mer comme on fait un pas de côté, pour deux ans, pour deux heures, sur votre bateau ou sur celui des autres… qu’importe, mais toujours et impérative­ment en bonne compagnie !

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Naviguer : le principal antidote à la mélancolie.

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