Voile Magazine

Mécanique

L’hivernage du moteur

- Texte et photos : Cécile Hoynant.

PORT A SEC de Concarneau : les SO 30i de l’Ecole de voile des Glénans, alignés en rang d’oignons, se reposent de leur intense saison estivale. A leur chevet, les élèves de l’INB, dans le cadre de leur cursus en alternance, se chargent d’hiverner les moteurs in board. C’est le modèle Yanmar 3YM20 monté en ligne d’arbre qui nous sert de cobaye pour passer en revue toutes les étapes de l’entretien avant hivernage : changement du filtre à air, des filtres à gasoil et à huile, vidange de l’huile moteur et de l’huile d’inverseur, nettoyage du filtre à eau de mer, pose d’un rouet et d’un joint neufs sur la pompe d’eau de mer, remplaceme­nt de la courroie et contrôle des batteries. A propos des batteries, il est vivement conseillé de les débrancher, de les stocker et de les charger à terre. Concernant le circuit de refroidiss­ement, le terre-plein du port à sec de Concarneau n’est pas équipé pour permettre de rincer le circuit d’eau de mer avec du liquide de refroidiss­ement.

Pour rappel, la procédure classique consiste à d’abord rincer le moteur à l’eau douce grâce à un tuyau d’arrosage (par le filtre à eau de mer ou via le tuyau de la pompe à eau de mer plongée dans un seau alimenté par le tuyau), puis à remplir le circuit d’eau de mer avec du liquide de refroidiss­ement, qui joue le rôle d’antigel. Notez que la pompe à eau de mer a été entièremen­t démontée pour pouvoir changer le joint spi défectueux, situé à l’arrière de la pompe. Le démontage de la pompe est

cependant inutile pour son entretien courant. Si la vanne d’eau de mer est en métal, contrôlez son état : des signes avancés de corrosion doivent vous alerter. Ici, il était doublement nécessaire de la changer car en plus d’être oxydée, elle était presque bouchée à cause d’un mauvais montage, entraînant un mauvais refroidiss­ement du moteur. Le filetage avait en effet été étanchéifi­é au Sikaflex, ce qu’il ne faut surtout pas faire ! Les bateaux des Glénans accumulant beaucoup d’heures moteur, il est nécessaire de remplacer la bague hydrolube annuelleme­nt. Pour un voilier de particulie­r, cette opération n’est pas à réaliser annuelleme­nt mais tous les cinq ans (durée de vie du caoutchouc), du moment que l’arbre ne prend pas du jeu. Les bateaux étant à terre, le nettoyage de l’arbre et de l’hélice et le changement des anodes sont au programme. Enfin, pour bichonner votre moteur et prolonger ainsi sa durée de vie, reportez-vous à la sélection de produits page suivante.

Prendre soin de son moteur, c’est augmenter sa durée de vie.

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Il n’est pas nécessaire de changer la bague hydrolube à chaque hivernage.

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