Les potins des pontons
Si la France fait figure de bonne élève pour la protection du littoral méditerranéen, à l’échelle globale, seul 1,27 % de sa surface est protégé alors que l’accord ratifié en octobre 2010 fixait pour 2020 un objectif d’au moins 10 % de protection des zones marines et côtières. Le WWF a publié un rapport sur l’avancée des pays méditerranéens signataires des accords d’Aichi, qui stipule que 9,68 % de la Méditerranée est effectivement délimitée en tant qu’aire protégée, mais que seulement un quart de ces zones administratives possède un véritable plan de gestion et que seulement la moitié de ces plans sont appliqués ! En gros : les zones de protection existent, mais elles sont peu suivies et on note de grandes disparités entre les pays bordant la mer intérieure. « Une large part de l’augmentation de la surface protégée est due à la France et à l’Espagne (…) et la France est le seul pays à appliquer quasi systématiquement le triptyque nécessaire au suivi de ses aires marines protégées (AMP). Plan de gestion, application de celui-ci et observation scientifique sont mis en place dans 71 % des AMP comprises dans les eaux territoriales françaises (jusqu’à 12 milles). En France toujours, 52,25 % des zones littorales méditerranéennes (à moins de 12 milles) sont placées en aire marine protégée. Dans la zone économique exclusive (moins de 200 milles), ce taux de protection atteint 29,93 %.