Les noeuds d’arrêt
Noué à l’extrémité d’un cordage, le noeud d’arrêt empêche ce dernier de sortir de son circuit en filant à travers une poulie, un bloqueur, un anneau. Volume, fiabilité, largage rapide, prise en main… Julien Barnet (Ino-Rope) passe six noeuds d’arrêt au crible ! LE NOEUD D’ARRET
le plus basique est le demi-noeud (ou noeud simple). Il est très simple à réaliser mais peu volumineux (le cordage peut filer ou le noeud peut se coincer dans le réa de la poulie) et surtout, il est quasiment indesserrable une fois souqué. Sa version gansée, appelée noeud de bec d’oiseau, permet un largage rapide. Mais on lui préférera le noeud de huit gansé (plus volumineux, donc moins sujet à se coincer), seul noeud valable pour libérer dans l’urgence la drisse ou les écoutes de spi. Facile à faire et à défaire et présentant un bon volume, le noeud de huit « classique » (non gansé) est le noeud d’arrêt le plus courant. Il faut bien le serrer (le courant se retrouve perpendiculaire au dormant), sinon il a tendance à se défaire. Plus fiable et encore plus volumineux que le noeud de huit, le noeud d’Ashley (ou noeud du dragueur d’huître) est un excellent noeud d’arrêt. Son inventeur est l’auteur du « Grand livre des noeuds », qui le découvrit par hasard en essayant de reproduire un noeud observé de loin sur un dragueur d’huîtres et qui n’était en réalité qu’un noeud de huit réalisé sur une drisse abîmée. Si vous souhaitez que le noeud d’arrêt fasse office de poignée vous pouvez utiliser le noeud de capucin. Sa structure est assez simple (il s’agit d’un noeud simple triple) mais il demande à être travaillé pour prendre sa forme cylindrique.
Autre noeud d’arrêt permanent : le noeud de huit « en portugaise », qui n’a d’ailleurs rien à voir avec le noeud de huit. C’est un demi-noeud autour duquel on entrelace le courant en formant des huit « en portugaise ». Très volumineux et esthétique, ce noeud ne demande qu’à être empoigné. Le noeud de plein-poing (demi-noeud réalisé avec deux brins) permet quant à lui d’obtenir une boucle mais notez qu’à l’instar du capucin, il est très difficile à défaire une fois souqué.