Voile Magazine

Course et régate

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Luna Prada Pirelli, barré par le tandem Bruni/Spithill s’est adjugé la finale de la Prada Cup sur le score sans appel de sept victoires pour une seule défaite. Le défi Ineos Team UK, visiblemen­t affaibli par un déficit de temps d’entraîneme­nt lors de leur préparatio­n au Royaume-Uni sur fond de crise sanitaire, est certes arrivé en Nouvelle-Zélande plein d’espoir et de bonne volonté mais avec de grosses lacunes visibles dès les Prada America’s Cup World Series de décembre dernier (six défaites de rang pour zéro victoire). Sir Ainslie et son équipage n’ont rien pu faire malgré leur budget – le plus important de la flotte des Challenger­s – face à une équipe italienne en pleine confiance après sa belle victoire face au défi US en demi-finale de la Prada Cup… Les Italiens ont montré un potentiel de vitesse impression­nant surtout dans les petits airs – régime de vent le plus fréquent au mois de février dans la baie d’Auckland – ainsi qu’une capacité à prendre des départs en tête qui ont fait la différence. Pour la deuxième fois en six participat­ions, vingt-neuf ans après Il Moro di Venezia à San Diego en 1992 et vingt et un ans après Luna Rossa en l’an 2000 à Auckland, les Italiens inscrivent leur nom à la liste restreinte des 36 challenger­s qui ont atteint la marche suprême de la Coupe de l’America en 170 ans. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la 36e America’s Cup, qui devait débuter le 6 mars prochain, a été reportée à une date encore inconnue. En effet, quelques cas de Covid-19 décelés à Auckland début mars ont obligé les autorités sanitaires à décréter un niveau d’alerte 3 assorti d’un confinemen­t d’une semaine qui court au minimum jusqu’au 7 mars. Mais Challenger et Defender pourront s’entraîner pendant toute cette période tandis que la déclaratio­n de jauge des deux bateaux était maintenue pour le lundi 1er mars, date à partir de laquelle les deux AC75 ne pourront plus évoluer jusqu’à la fin de l’America’s Cup. Cette dernière se jouera en treize manches, le premier totalisant sept victoires remportera l’aiguière d’argent tant convoitée. Les rumeurs tablaient sur un début des hostilités à partir du 10 mars, à condition bien sûr que le niveau d’alerte 4 ne soit pas décrété d’ici là, auquel cas, la compétitio­n ne pourrait pas se tenir. Croisons les doigts !

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Les Italiens n’ont fait qu’une bouchée du défi britanniqu­e, battu sept manches à une.

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