WICHARD : LE GROUPE EN CONQUETE !
Chez Wichard, l’export représente 50 % du chiffre d’affaires. C’est moins que les grands chantiers qui voient 70 % de leur production sortir du territoire, mais c’est fondamental. Pourquoi une telle croissance hors des frontières ? Jean-Claude Ibos, dirigeant du groupe Wichard et membre du conseil d’administration de la Fédération des industries nautiques, nous explique.
« Pour une entreprise, une fois qu’on a fait le tour du marché domestique, il est naturel d’aller voir ailleurs. Le marché nautique français est important, mais moins gros que tous les marchés étrangers réunis. Or nous bénéficions en France d’une image très qualitative grâce à une présence ancienne dans la voile et à la course au large. Dès les années 60, Wichard a collaboré avec de grands noms de la voile, Bernard Moitessier, Eric Tabarly, Alain Colas… Mais on ne peut pas se contenter de cette image. Pour un groupe centenaire comme Wichard, il est essentiel de cultiver la qualité, la fiabilité. Nous forgeons des pièces d’accastillage dans le centre de la France en opposition aux produits asiatiques, qui, eux, sont fondus. La forge, une technique plus résistante, plus durable pour des produits à haute résistance mécanique. »
Et la crise dans tout ça… Quelle crise ?
« Pour le moment, chaque fin de confinement a vu une explosion d’activité. Le seul secteur en berne, c’est la location. Mais la maintenance, la distribution ne souffrent pas. On imaginait il y a un an poursuivre notre croissance externe, mais pour le moment, il n’y a aucune société à vendre et c’est tant mieux. » * Le groupe Wichard en 2018, c’est 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, 250 collaborateurs et 7 marques : Wichard, Sparcraft, Profurl, Facnor, Lorima, Maillard (injection plastique) et Peguet (maillons rapides).