LE CHARME EST DANS LE RETRO
Depuis 1996, Le Crouesty Fondateurs : Michel Morin et Arnaud Onillon Patron actuel : Christophe Chancerelle Matériau de prédilection : le composite
C’EST SOUS LA NEIGE, loin du climat clément de la presqu’île de Rhuys, que nous découvrons le hangar flambant neuf de ce chantier qui, sous l’impulsion de Bernard d’Assigny – son ex-dirigeant emblématique –, lançait en 2007 la Gazelle, une version polyester du mythique Guépard. « Il fallait prouver aux régatiers de l’île aux Moines que la Gazelle va plus vite que le Guépard ! » Pari gagné et à la clef pas moins de 90 unités construites. Une première réussite dans la voie néoclassique qui récidive en 2015 avec le Bihan 6.50. A l’ouvrage, des gars passionnés, polyvalents dans une ambiance de travail agréable, surtout depuis l’installation du chantier dans ces nouveaux locaux plus adaptés aux projets à venir. Pour Bertrand Aumont, le responsable technique et commercial du chantier, que nous pressons de questions en déambulant entre plusieurs voiliers en construction, le bateau idéal ne devrait plus tarder à pointer le bout de son étrave. Ce qui est sûr c’est qu’il sera lui aussi composé d’éléments 100 % français et qu’il reprendra toutes les
caractéristiques du Bihan 6.50 : facilité de manoeuvre, élégance et performance. Une grosse réflexion – l’étape la plus exaltante – est en cours entre le cabinet d’architecture Finot-Conq, partenaire fétiche du chantier, les équipes techniques et la clientèle. Un travail de l’ombre qui devrait déboucher avant la fin de l’année sur la présentation d’une nouvelle unité. Mais le secret est jalousement gardé. Impossible d’en savoir plus… Le dessin, le programme ne font pas tout. Chez Marine Composite, un voilier réussi doit
aussi être irréprochable dans ses moindres détails. Le « Contrôle Qualität du Herr Direktor (sic) » en fin de construction est d’ailleurs redouté par les salariés… Il ne restera dans les mémoires que les meilleurs moments de la construction que sont le démoulage ou la mise à l’eau en compagnie d’un client heureux et tous oublieront l’inconfort des postes de travail sur ces petits voiliers avares de place, à l’accessibilité toujours difficile. Comme on dit chez Marine Composite : « Petits bateaux, grandes contorsions ! »
La réussite d’un voilier se juge sur l’eau et par ses finitions qui se doivent d’être irréprochables. Bertrand Aumont