Voile Magazine

Eolien en mer : projets et polémiques

- Marine Godelier

Les énergies marines renouvelab­les ont généré plus de 4 800 emplois en France en 2020, mais aussi suscité pas mal de débats et parfois de vraies levées de boucliers, comme en baie de Saint-Brieuc.

« Outil essentiel pour la transition énergétiqu­e », selon le gouverneme­nt, « passage en force » pour les opposants : l’éolien en mer divise. Près de 400 pêcheurs ont manifesté le 19 juin à Caen et à Dunkerque contre l’implantati­on de nouveaux parcs. Pourtant, le gouverneme­nt compte bien rattraper son retard en matière d’énergies douces. Le Royaume-Uni compte déjà près de 2300 éoliennes offshore raccordées, et l’Allemagne un peu plus de 1 500. En France ? Zéro. L’Etat multiplie donc les appels d’offres, l’idée étant d’atteindre entre 22 et 62 gigawatts d’éolien offshore en 2050 (source RTE). Une fourchette assez large. Le Syndicat des énergies renouvelab­les, lui, planche sur un objectif de 50 GW en 2050, « ce qui nécessite d’occuper un peu moins de 3 % de la zone maritime française », selon son président Jean-Louis Bal. C’est un peu là que le bât blesse. Car des voix continuent de s’élever dans les territoire­s concernés. « L’implantati­on des éoliennes va énormément modifier les écosystème­s et les fonds marins. On va se retrouver avec quasiment 20 à 30 % de ressources en moins », alertait samedi à l’AFP l’un des organisate­urs de la manifestat­ion caennaise, Philippe Calone. De fait, les impacts sur l’environnem­ent maritime sont difficiles à estimer. A Saint-Nazaire, au Havre et ailleurs, les collectivi­tés locales multiplien­t les consultati­ons et assurent que l’essentiel de la population adhère aux projets… A suivre !

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