Voile Magazine

Formation : n’oublions pas la filière profession­nelle !

- GUILLAUME PHILIPPE (PAR MAIL)

La lecture de l’article sur les métiers et les formations du nautisme (VM n°304) a retenu toute mon attention puisque je suis chargé d’animer un réseau d’organismes de formation (initiale/continue) et de laboratoir­es de recherche en lien avec la filière nautique maritime et fluviale : le Nauti Campus Occitanie. Vous avez listé la plupart des organismes de formation orientés plaisance en France dans un tableau. Vous écrivez : « Les lycées profession­nels sont très nombreux […] Ce sont eux qui forment l’essentiel des profession­nels ». Cependant, une fois ce constat effectué, vous centrez votre propos sur un seul organisme de formation que vous citez à de nombreuses reprises avant de lui consacrer cinq pages. Je tiens à préciser que je salue le travail de formation mené par l’INB qui déclare former près de 500 personnes, ce qui représente tout de même environ 200 personnes diplômées chaque année (2 ou 3 ans de formation pour chaque diplôme). Mais à la lecture des chiffres de la Fédération des industries nautiques, que vous publiez, on comprend bien que l’immense majorité des employés de la filière sont formés ailleurs. Mais où et comment ? Un jeune ou un adulte qui souhaite intégrer une formation nautique passera généraleme­nt par un lycée profession­nel ou un autre CFA. A la lecture de l’article, il pourrait être découragé s’il n’habite pas à Concarneau ou à Villefranc­he… Je trouve ça dommage car la filière recrute et a besoin de toutes les forces vives. Un focus sur les réseaux d’établissem­ents formés par les campus des métiers du nautisme et des images prises en lycée pro auraient favorisées un accès au plus grand nombre. Le Campus du Nautisme Pays de Loire basé aux Sables d’Olonne et le Nauti Campus en Occitanie, avec le soutien de la fédération, déploient beaucoup d’efforts pour valoriser les métiers et les formations auprès du plus large public possible. Une focale sur 10 à 15 % de l’écosystème de formation dans un article de fond, fort intéressan­t et unique, est une occasion manquée de soutenir l’ensemble de l’écosystème et donc de la filière. Pour finir, je ne voudrais pas laisser penser que je vous accuse de quoi que soit d’autre que de maladresse et en tant que fidèle lecteur depuis les débuts en 1997, je vous remercie de l’attention que vous portez à la formation. Sans formation, pas de profession­nels compétents !

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France