Nautic : quel bilan ?
Avec le recul, il y a deux façons de voir cette édition 2021 du Nautic. Côté pile, en termes d’exposition de voiliers, il n’était pas difficile de constater la pauvreté du plateau en comparaison des éditions d’il y a dix ou quinze ans. Le hall 1 s’apparentait alors à une forêt de mâts que rendait le salon parisien unique au monde – rappelons qu’à Düsseldorf, par exemple, les bateaux sont exposés sans mât faute de hauteur suffisante. Moins de bateaux donc, c’est un fait. Mais côté face, l’implantation des voiliers présents a été unanimement saluée. Le visiteur se retrouvait immédiatement au milieu des dériveurs et catas, puis des day-boats et petits croiseurs, avant d’arriver aux habitables plus imposants des chantiers de grande production qui en exposaient, à savoir Jeanneau, Bénéteau, Dufour, Fountaine Pajot, Bavaria et RM Yachts. De façon générale, le pari d’un salon plus dense, offrant dans un seul hall un panorama complet de la plaisance, nous a semblé réussi. Et les exposants qui ont joué le jeu n’ont pas eu à s’en plaindre, notamment les petits chantiers qui ont fait l’effort d’exposer un voilier. Quand il y a moins de bateaux, ils attirent plus de monde… Et l’euphorie commerciale ambiante aide tout le monde à garder le sourire. Du côté de l’organisation, au-delà des chiffres de fréquentation affichés (171 000 visiteurs) et de la satisfaction de rigueur, c’est le soulagement qui domine dans un contexte sanitaire tendu. Le Nautic a eu lieu, ce qui, avec le recul, est déjà un bon point… Le Boot de Düsseldorf, compromis par le Covid pour la deuxième année consécutive, n’aura pas cette chance.