ETAPE 1 - PRISE EN MAIN ET SECURITE
ON NE NAVIGUE PAS, on ne vit pas sur un catamaran comme sur un monocoque. Si vous venez du monocoque, dès vos premiers pas à bord vous aurez un peu de mal à tolérer les équipets et les plans de travail sans fargues, les équipements mal calés… Tout ce qui valdingue au premier coup de gîte !
ON NAVIGUE A PLAT, MAIS ON RESTE VIGILANT
Sauf que là, le coup de gîte n'arrivera pas : c'est toute la magie d'un bateau qui navigue à plat. Mais attention, on est quand même en mer. Et les mouvements d'un cata peuvent être d'autant plus surprenants qu'ils ne sont pas rythmés comme ceux d'un monocoque. On a beaucoup de place pour évoluer, le bateau ne penche pas, on se détend… parfois trop. Il faut impérativement garder « une main pour le bateau », surtout en circulant dans les passavants (3). Et naturellement, porter son gilet. Pour la même raison – l'absence de gîte – la perception des efforts subis par le gréement est plus floue. Vous n'êtes pas
alerté, comme en monocoque, par l'angle de gîte qui signale sans ambiguïté possible qu'il est l'heure de prendre un ris... Pour savoir quand réduire, ou quand relever tout ou partie des dérives quand il y en a, il faut rester attentif à la force du vent. Avoir les sens en éveil, en particulier prêter l'oreille aux bruits du vent et du bateau. Et ne pas hésiter non plus à se reporter aux recommandations du constructeur. Le manuel d'utilisation du
bateau et bien souvent, si vous êtes en location, le livret du loueur (1), comportent toujours un abaque indiquant à quelle force de vent il faut prendre le premier ris, puis le deuxième, quand il faut relever la dérive le cas échéant… Le manuel vous informe aussi sur la sécurité, par exemple sur l'utilité des panneaux d'évacuation (2) en cas de chavirage, ou sur l'intérêt des ancres flottantes pour ralentir le bateau par gros mauvais temps.