Voile Magazine

ETAPE 5 – EMPANNER EN DOUCEUR

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AU PORTANT on a moins de vent apparent et de tension dans le gréement. Le danger est précisémen­t de sous-estimer les forces en jeu, notamment à l'empannage, et la toile que l'on peut se permettre de porter. L'empannage est une manoeuvre dont on apprend à se méfier dès les premiers bords en Optimist. En voile légère, elle peut poser de sérieux problèmes de stabilité. Dans le cas de notre cata de croisière, c'est le passage de la bôme d'un bord sur l'autre qui doit nous préoccuper. Il peut être assez violent pour mettre à mal une partie de l'accastilla­ge. Pour limiter ce « coup de bôme », deux choses à faire :

- réduire la course de la bôme d'un bord sur l'autre en la surbordant et en mettant le chariot au centre (1). - Garder le plus de vitesse possible pour réduire le vent relatif et donc la pression sur la grand-voile. Pour ce faire, il peut être intéressan­t de passer d'abord le génois ou le gennaker en « ciseaux » (2) avant de passer la grand-voile puis de la choquer sur sa nouvelle amure (3). Conseil d'ami : si l'empannage vous intimide, n'hésitez pas à d'abord prendre un ris !

Pour garder le plus de vitesse possible dans l'empannage, il peut être intéressan­t de passer par une phase « voiles en ciseaux ». Il faut pour cela que le barreur temporise en vent arrière, ou légèrement au-delà, tandis que l'équipier aide le génois (ou le gennaker) à passer, et le stabilise. Si on a de la houle de l'arrière, le barreur peut aussi profiter d'un surf pour empanner avec le maximum de vitesse – et donc le minimum de vent apparent.

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On lofe encore (210°) pour stabiliser l'allure, tout en choquant la GV.
3 On lofe encore (210°) pour stabiliser l'allure, tout en choquant la GV.
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Le chariot de grand-voile, qui était sous le vent, est ramené au centre.
1 Le chariot de grand-voile, qui était sous le vent, est ramené au centre.

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