Après la Cup, un record ?
La vitesse a toujours été au centre de l’existence de Glenn Ashby, sur yacht, moto ou char à voile. La quête de la vitesse lui a valu trois Coupes de l’America, une médaille d’argent olympique et 17 championnats du Monde dans quatre classes de bateaux différentes. Il s’attaque désormais, avec Grant Dalton et au sein de la Team New Zealand, au record du monde de vitesse à la voile sur terre établi en 2009 par Richard Jenkins sur le lac asséché d’Ivanpah en Californie, à 202,9 km/h (avec un vent 50 km/h).
A la manoeuvre, toujours la même équipe dont fait partie l’architecte français Guillaume Verdier. Doit-on s’attendre à un nouveau concept de char à voile ultra rapide ? A priori non. « Nous avons exploré des idées conceptuelles assez créatives et innovantes dans la quête de vitesse, mais à la fin nos principes de conception et de performance ont évolué vers un concept raisonnablement similaire dans la disposition de base au détenteur du record existant ». De fait, les premières images de synthèse présentent un prao sur roues surmonté d’une aile rigide assez classique dans cette catégorie d’engin. « Les gains se résumeront aux petites améliorations (…) comme pour la Coupe de l’America, nous devons faire mieux à tous les niveaux en utilisant notre expérience, nos compétences et nos outils acquis ces dernières années ». Pour Guillaume Verdier, « il y a beaucoup de similitudes en termes d’aérodynamique et de forces structurelles, de méthodes de construction, matériaux, avec les voiliers. L’augmentation de la vitesse sur terre s’accompagne de complexités accrues dont nous pouvons tirer profit pour rendre le prochain AC75 plus rapide. »