ETAPE 1 - LA PREPARATION DU SUPPORT
LA PREMIERE OPERATION consiste à nettoyer le bateau, puis à le mettre dans ses lignes. Cela se fait à l’aide d’un laser, lumières éteintes et permet de travailler en étant de niveau. En effet, une flottaison peut avoir bougé au fil du temps, à cause des antifouling successifs qui ne seraient plus vraiment horizontaux.
La phase de ponçage croisé peut commencer, en descendant dans les grains. On commence par du 320 ou du 120 si l’on souhaite être plus agressif et décaper le gel-coat. La technique consiste à travailler toujours à plat, sans trop appuyer, « sinon on creuse », prévient Eric Martin. Le ponçage va permettre une accroche mécanique pour les apprêts à venir.
Cela met également en avant les défauts.
« C’est un ponçage de préparation, mais aussi un révélateur. L’opérateur va, avec un crayon à papier, entourer toutes ces petites imperfections qui ne sont pas forcément visibles à l’oeil nu. Il faut vraiment avoir l’habitude. C’est l’oeil du pro », résume
Eric Martin. Pour un bateau de 53 pieds, cette étape aura consommé environ 250 disques. Entre les rubans de masquage, le polyane, etc., les consommables sont nombreux.
Une fois la coque poncée, il est possible de reprendre les défauts et autres imperfections. Cela se fait avec un enduit époxy (de couleur verte sur les photos). L’époxy est le type de résine qui convient le mieux à ce genre de travaux. « Il existe trois types de résines, explique Eric Martin. Les polyesters, les vinylesters et les époxy. Certaines ne sont pas compatibles entre elles. Seules les époxy peuvent être appliquées sur tout support. Quand on ignore quel type de support est en dessous, il faut privilégier l’époxy, qui est aussi plus étanche. »