De la montagne à la mer
COMMENT ÇA MARCHE ? A l’aide d’une drisse, généralement celle de GV, on envoie en tête de mât un cordage d’escalade le long duquel on fera l’ascension. Le kit propose deux bloqueurs qui ont chacun leur utilité propre. Le premier, relié au harnais, servira de « descendeur autofreinant » compatible sur un cordage compris entre 10 et 11,5 mm de diamètre et sera sollicité pour la montée comme pour la descente. Le second est une « poignée bloqueur » qui circule le long du cordage. Il est équipé d’une sangle de pied dénommée pédale. Elle permet de prendre appui en pliant la jambe dans la sangle de pied pour se hisser d’un demi-mètre en se mettant debout. Une fois monté sur les jambes, c’est le moment de reprendre le mou et de pousser le « descendeur autofreinant » un peu plus haut qu’il ne l’était avant de se rasseoir dans le baudrier. Il faut alors remonter la pédale pour les pieds et recommencer l’opération autant de fois que nécessaire. Pour la descente, c’est tout simple : on emploie le descendeur qui permet de contrôler sa vitesse grâce à son freinage assisté. Cette technique de grimpe, directement issue du monde de la montagne, impose que le bas du cordage sur lequel on se hisse soit entièrement libre et non tendu. Cela sous-entend qu’en mer, on sera vite soumis à des mouvements de balancier potentiellement dangereux pour l’escaladeur. Si l’on a la chance de disposer d’une balancine, on pourra tout de même s’y accrocher avec une longe – proposée systématiquement dans le kit – pour se stabiliser. Après un temps obligatoire de prise en main, ce système s’est avéré extrêmement convaincant au port, car il demande peu de force physique tout en restant très sécurisant, surtout au moment de la descente. Précisons qu’un mousqueton « porte matériel » bien pensé est aussi vendu avec le pack. Confort et liberté de mouvements sont au rendez-vous, ce qui fait de ce produit un équipement sûr et pratique pour monter sans assistance dans le mât de son voilier.