Bonne qualité générale mais faible rendement global
Le 7 septembre, le Laboratoire départemental d’analyses du Jura concluait à la suite des analyses effectuées sur les domaines qu’il y a eu « une bonne évolution de la véraison avec des pinots qui approchent les 100 %, tandis que les autres cépages se situent entre 50 et 100%. Il constatait toujours une grande hétérogénéité dans la maturité, en revanche les baies de raisin venaient de bien gonfler en sept jours. Les degrés s’étalaient de 9.2 pour les parcelles en chardonnay crémant, à 9.9 pour les pinots, soit une augmentation de + 1° pour les pinots à + 1.6° pour les chardonnay. Les acidités totales avaient diminué de 3 g en moyenne en une semaine, mais les pH restent stables et sont tout à fait corrects ». La visite effectuée dans de nombreuses vignes confirme cette inégalité de maturité très importante dans le Jura, parfois même dans les rangées de vignes et sur les grappes. Le sud Revermont, précisément à Rotalier au domaine du château Gréa, a été le premier à vendanger le crémant le 9 septembre, car le degré d’alcool était déjà de 10, « ce qui est parfait » selon les vendangeurs. Le degré minimum est de 8,5, et l’acidité rentre aussi en compte pour la vendange. Mercredi 7 septembre, les vignes de crémant de Saint-Lothain présentaient un degré situé entre 9,5 et 10, les vendanges se feront à 11. « Les clients passent des commandes (Japon, ÉtatsUnis...) avant même que le vin ne soit dans les bouteilles, nous sommes en rupture de stock et cette année 2016 ne devrait pas combler le manque. » Le caveau des Byards a commencé les vendanges le 14 septembre, avec des vignes dont le degré d’alcool est majoritairement de 10 à 11. « Nous commençons par le crémant pour passer ensuite aux chardonnay, pour finir par le savagin. En 2015, nous avions fait le savagnin après le crémant », se souvient Denis Grandvaux, qui se montre plutôt optimiste : « Je pense que nous aurons une production de 40 à 45 hectolitres par hectare pour notre domaine. Mais nous ne devrions toujours pas parvenir à répondre aux demandes des clients car sur six ans, seulement l’année 2011 a donné une production suffisante ». En 2015, les premières vendanges pour le crémant avaient commencé dans ce domaine le 27 août contre le 14 septembre en 2016. A Arbois, Joël Morin est aussi plutôt satisfait, mais « il faudra optimiser au maximum la récolte, il ne faut pas manquer un seul grain sain, car nous perdons déjà des marchés en ne pouvant pas toujours répondre aux commandes