Me Marie-Lucile Angel a reçu la médaille de l’ordre national du mérite
La distinction lui a été remise par le ministère des familles, de l’enfance et du droit des femmes.
« Servir sans se servir ». La chancellerie aurait pu considérer que, par son engagement comme bâtonnière du barreau de Dole, Me Marie-Lucille Angel incarnait pleinement la devise qui est celle de l’Ordre national du mérite. Ce vendredi, à Dole, son ancien camarade à la faculté de droit d’Aix-en-Provence Me Philippe-Henri Dutheil a d’ailleurs beaucoup insisté sur l’occasion qui leur fut donnée de se croiser de nouveau tandis que lui-même occupait la même responsabilité dans les Haut-de-Seine. C’était en 2009, et l’avocate doloise plaidait auprès de ses collègues pour le refus de la réforme de la carte judiciaire. Et de se demander, un brin partial, pourquoi, plus tard, l’Elysée se souviendra plutôt des arguments de l’ex-bâtonnier de Tulle que de ceux de la porteparole des avocats dolois.
Enfance et partage
Toutefois, ce n’est pas au titre du ministère de la Justice mais celui des familles, de l’enfance et du droit des femmes que MarieLucile Angel s’est vue, vendredi, remettre les insigne de chevalier dans l’ordre national du mérite. En 1998, aux côtés de Marie-Thérèse Maurice, elle avait participé à la création du comité local d’Enfance et Partage à Dole. Cet engagement l’a amenée à intervenir dans des lycées, pour des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires, ou encore à représenter l’association qui s’était portée partie civile dans des procès pour maltraitance.
Marie-Lucile Angel est inscrite au barreau de Dole depuis 1993. Dans son discours, Me Dutheil a brillamment retracé son parcours, distillant de nombreuses anecdotes sur lesquelles il y a prescription. Tous ses camarades étaient persuadés qu’elle disputait des rallyes automobiles. Ce qui est avéré, c’est qu’avec ses premiers honoraires d’avocate, elle s’était payé un stage de conduite sur circuit Paul-Ricard. Surtout, alors que d’est pour des dossiers relevant du droit du travail ou de celui de la famille qu’elle est le plus sollicités, un 3e cycle en économie et divers publications sur la législation européenne et la procédure iscale auraient pu la mener vers l’administration des entreprises. C’est d’ailleurs pour un poste dans un grand cabinet d’affaires qu’elle était « montée à Paris ». Et la découverte d’une profession qu’on peut effectivement « envisager sous différentes facettes » et qui, sourit-elle, lui aura « collé à la peau ». [B. I]