Fier d’être Jurassien
I la souvent ce vieux réflexe chaque fois qu’il rencontre un porteur de lunettes quand il est à Paris. Savoir si les montures ont été fabriquées dans le Jura . Et il est fier de dire qu’il y a six chances sur dix que les lunettes en questions viennent du massif de Jura. Trésorier de la Fédération nationale de football depuis 2011, Denis Trossat travaille trois jours par semaine à Paris, mais il passe systématiquement ses week-ends dans le Jura quand son emploi du temps le permet . « Mon attachement au département est viscéral », s’exclame t-il, ajoutant : « Tous les gens que je rencontre savent
que je viens du Jura » . Et souvent, ils sont surpris de ce sentiment de forte identification du provincial. Né en en janvier 1956, à Lons, Denis Trossat n’a jamais quitté le Jura. Il n’en a même jamais eu l’idée . C’est là qu’il s’est construit . Qu’il a appris à jouer au foot à Passenans le village où vivent ses parents. C’est dans cette petite commune du Revermont qu’il a pris ses premières responsabilités footballistiques, un prélude à la fonction de président du district du Jura football dans les années 2000. Ces voyages en train vers la capitale sont parfois compliqués. Surtout lorsqu’il a bourré ses bagages de comté et de morbier qu’il fait déguster à la planète foot ,très demandeuse, selon lui, de ces produits régionaux et gourmands. Avec le vin, en particulier le vin jaune, c’est un peu plus compliqué. Il y a deux bonnes années, il a fait déguster une bonne bouteille à Michel Platini. L’ancienne figure emblématique de SaintEtienne n’a pas aimé. « J’ai échoué » , se désole Denis Trossat. Bientôt en retraite de la Chambre de commerce et d’industrie du Jura, il va ouvrir une agence de conseil. Il a pensé un temps à Paris, mais c’est dans le Jura qu’il l’ouvrira. Le Jura qu’il a « dans les veines ».