Aire de Ruffey : le bras de fer continue
Les travaux ont repris le 17 octobre après un arrêté interruptif puis son annulation. Les travaux s’orientent vers la fin du projet.
Le dossier de l’aire de grand passage vient de connaître un nouveau rebondissement. Alors que la municipalité de Ruffey-sur Seille avait émis un arrêté interruptif des travaux jeudi 25 août, le préfet du Jura l’a annulé mercredi 12 octobre. Cinq jours plus tard, les travaux d’empierrement et d’applanissement ont repris sur le vaste terrain. Maintenant, tout semble prêt au commencement des travaux d’électrification et d’alimentation en eau, et recevoir le gazon. A moins que d’autres événements ne viennent entraver ces actions. Les oppositions restent fermes, nombreuses et bien décidées à stopper le projet.
Les écologistes manifestent leur opposition
Europe Écologie Les Verts parle de mépris du respect de l’environnement. « Nous sommes extrêmement surpris et choqués que les travaux d’empierrement aient repris ce lundi sur un terrain boisé, en partie concerné par une zone humide de la commune de Ruffey sur Seille, site choisit par ECLA pour l’implantation de la zone de grand passage. C’est un projet conçu et mené au mépris des élus locaux, des gens du voyage et des enjeux écologiques. Une étude d’incidence environnementale aurait dû être menée sur ce terrain pour partie « zone humide », mais il semblerait qu’elle n’ait jamais eu lieu. Ce terrain serait également refusé par l’association des gens du voyage ». En septembre, selon EELV, ECLA aurait été déboutée de sa demande de suspension de l’arrêté interruptif des travaux et condamnée à 1000 euros de dommage et intérêts. Les écologistes appellent « au retour à la raison des décideurs ».
Incompréhension à Ruffey-sur-Seille
Les habitants avaient remarqué peu avant Noël, le début du défrichement. C’est là, à quelques kilomètres de la commune de Ruffey-sur-Seille, à deux pas de Larnaud et à quelques tours de roues de voiture de l’A 39, que l’agglo avait pour projet de réaliser une zone d’accueil. Jacques Pélissard a assuré avoir reçu à plusieurs reprises des élus du secteur, tant le président de la communauté de commune Bresse Revermont, Jean-Louis Maître, que Mme Petit, la maire de Ruffey. « C’est
faux », a rétorqué cette derrière. « Je ne l’ai rencontré qu’une seule fois, et j’ai été invitée ou plutôt convoquée par le maire de Lons-le-Saunier en novembre et on m’a mis sous les yeux un plan que je n’ai pu emporter ». Le conseil municipal a donc pris deux délibérations pour exprimer son mécontentent.
De son côté, Jacques Pélissard est satisfait. Il a demandé au préfet du Jura d’annuler l’arrêter interruptif. Il a été entendu.
Nous ne pouvons qu’être scandalisés par le forcing mis en place par le Président d’ECLA et le Préfet du Jura