Voix du Jura

Ils ont dit

Le 19 octobre, l’ancien Premier ministre, candidat à la primaire ouverte de la droite et du centre, est venu à la rencontre de ses électeurs potentiels.

- Thibaut Pinsard

«Malgré ce que disent train» les sondages, quelque chose est en de se passer Jean-Marie Sermier, à propos de la candidatur­e de François Fillon, en visite dans le Jura

DOLE. « C’est notre champion ! » C’est en ces termes sans équivoque, que le députémair­e Les Républicai­ns de Dole, Jean-Marie Sermier, a désigné François Fillon, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, lors du meeting régional mené dans sa ville le 19 octobre au soir, au Manège de Brack, devant plus de 400 personnes.

Le discours d’accueil mené par Jean-Marie Sermier était incisif, visant notamment le chef de l’État ou même Ségolène Royal, ministre de l’Environnem­ent. À un niveau plus local, il a remercié François Fillon d’avoir choisi Dole, « qui a l’avantage d’être une poche de résistance entre les bastions de Dijon et Besançon ». Restant dans l’actualité du prochain passage du Tour de France à Dole, Jean-Marie Sermier s’est lancé dans un parallèle sportif avec l’ancien champion cycliste Bernard Thévenet, vainqueur de la Grande Boucle en 1975 face au donné gagnant Eddy Merckx. « Malgré ce que disent les sondages, quelque chose est en train de se passer », a estimé le député-maire, qui verrait bien François Fillon remporter l’étape de montagne des primaires, puis la grande course des présidenti­elles.

Entouré de fidèles soutiens locaux, parmi lesquels le sénateur Gilbert Barbier ou Marcel Bonnot et Annie Genevard, députés du Doubs, François Fillon a pris la suite de Jean-Marie Sermier, délaissant le traditionn­el pupitre. Dans un dispositif proche du stand-up, micro sans fil en main, sans notes, arpentant la scène de long en large, s’adressant directemen­t à la foule, François Fillon s’est lancé dans son discours de campagne.

Son programme point par point

Après avoir de nouveau taclé François Hollande « qui n’a

jamais été à la hauteur de sa

fonction », puis les médias qui ne le disent vainqueur ni à la primaire, ni à la présidenti­elle, l’homme politique a égrené les points forts de son programme, clairement libéral. S’il est élu, beaucoup de mesures « seront mises en place entre le 1er juillet et le 30 octobre 2017, peu après l’élection », a-t-il annoncé. Attaquant pêlemêle la bureaucrat­ie française et « ses règlements, normes,

impôts et taxes qui provoquent l’écroulemen­t du

pays », candidat autoprocla­mé des entreprene­urs et des agriculteu­rs, partisan de la suppressio­n de la durée du travail légal, d’un code du travail simplifié, « souveraini­ste », favorable à choc fiscal puissant, prenant exemple sur l’Allemagne, François Fillon a tenté de convaincre son auditoire.

 ??  ?? François Fillon et Jean-Sermier n’ont pas manqué de serrer des mains, à leur arrivée au Manège de Brack, à Dole.
François Fillon et Jean-Sermier n’ont pas manqué de serrer des mains, à leur arrivée au Manège de Brack, à Dole.

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