Les montbéliardes envahissent Dolexpo
Les éleveurs jurassiens de Montbéliarde avaient rendez-vous à Dole mercredi 22 mars pour un salon dédié. L’occasion de faire le point sur la filière.
« Le Jura possède le taux de spécialisation le plus fort de France, c’est une situation
unique », explique Dominique Peinturier, technicien à la coopérative Jura Bétail. Les 950 éleveurs jurassiens représentent avec 45 000 Montbéliardes 10 % du cheptel national. La production laitière à destination des produits d’appellations d’origines contrôlées (AOC) est en grande partie responsable de cette situation. « C’est la clé du succès de la Montbéliarde dans le Jura », s’accordent à dire les éleveurs. Une race aux atouts multiples
Boris Carrez, jeune agriculteur de 27 ans, est installé à Charbonny depuis quatre ans. « La vache Montbéliarde peut être utilisée à la fois pour la viande et la production laitière. C’est un atout économique très important », explique l’exploitant. « La longévité, la robustesse
et la capacité de reproduction de cette race en fait une concurrente solide face à la Prim’Holstein », analyse le jeune homme. Un avis partagé par David Droz-Grey, éleveur depuis 20 ans à Pont-du-Navoy : « Dans le Jura, la Montbéliarde est la solution pour être rentable ! Elle possède d’excellentes performances laitières et s’adapte parfaitement à la géographie du département. » La Montbéliarde peut en effet se plaire aussi bien à 200 m qu’à 1 500 m d’altitude. David Droz-Grey assure que la polyvalence de l’animal est un
atout supplémentaire : « On peut faire aussi bien du lait AOC qu’industriel, pratiquer l’ensilage ou l’élevage herbagé. Nous avons une certaine souplesse avec cette race. En plus, la qualité du lait reste excellente au fil des ans ». Jean-François Saillard, président de Jura bétail, confirme la très bonne santé de la filière : « La Montbéliarde a le vent en poupe. La progression des effectifs est constante chaque année en France. »