L’assemblée générale des chasseurs fait salle comble
La capacité de la salle L’Oppidum était limite pour recevoir le grand nombre de chasseurs, plus de 500, qui se sont déplacés à Champagnole pour l’assemblée départementale.
Le président, après avoir remercié les autorités présentes a rendu hommage aux membres disparus durant l’année écoulée a ouvert officiellement l’A. G.
Il est important que les chasseurs et l’ensemble de la population soient tenus au courant des évolutions concernant la chasse aux niveaux européen, national, régional et départemental.
1 - Au niveau européen, trois volets sont essentiels : La directive sur les armes, l’amélioration des textes datant de 40 ans sur les oiseaux et leurs habitats et enfin sur les relations avec les agriculteurs.
2 – Au niveau national 5 pistes de réflexions sont ouvertes : La rédaction de nouveaux statuts, la définition du rôle de l’Agence Française pour la Biodiversité, le permis de chasser, le bien être animal, les dégâts de gibier. Tous ces points sont sous la responsabilité de Willy Schraen, président national.
3- Au niveau régional c’est la fusion entre les deux régions, Bourgogne et Franche Comté qui restera au centre des débats.
4 – Au niveau départemental l’accent est mis sur la sécurité, surtout sur la sécurité individuelle : 1/3 des accident de chasse en France sont des autos accidents. Il sera également signé, avec Clément Pernot, une convention pluriannuelle d’objectifs entre le département du Jura et la fédération des chasseurs, elle portera sur 7 volets : assurer une information mutuelle améliorer la connaissance de la faune et de la flore, conserver la faune et ses habitats, évaluer l’impact du réseau routier sur la faune, sensibiliser les différents acteurs, permette une bonne santé publique, favoriser la collaboration entre les différents acteurs.
Le chevreuil reste l’animal le plus chassé dans le département avec 4 575 ont étés prélevés, soit 85 % de l’attribution de la saison. Le nombre de chevreuils reste stable selon les dires de Christian Lagalice. Le chamois connaît des difficultés avec une population qui continue à baisser.
En ce qui concerne les cerfs, la population est en augmentation depuis quelques années. « On ne tirait du cerf pratiquement qu’en forêt de Chaux, depuis il a colonisé une bonne partie du haut Jura », a déclaré le président. La population de sangliers pour sa part reste stable, cette saison 3 498 ont été tirés. Pour le petit gibier, le lièvre semble revenir dans de nombreux endroits du département.
En général, 90 % des dégâts sont causés par des sangliers, et 10 % par des cerfs qui se nourrissent de produits forestiers, et s’attaquent aux jeunes pousses. La fédération verse des indemnisations aux agriculteurs e, compensation des dégâts, concernant celles-ci le président déclare : « Pour éviter les dépenses excessives, nous faisons de la prévention », « On pose beaucoup de clôtures électriques pour protéger les semis, on cherche à le faire de plus en plus collaboration entre chasseurs et agriculteurs » « Nous aidons aussi financièrement les agriculteurs à planter des cultures intermédiaires comme la moutarde : pendant que le sanglier est dans cette parcelle, il ne s’attaque pas au maïs ». Une nouvelle méthode consiste à mettre en place un plan de répulsif bio. « On mélange les semences de maïs avec un produit à base de piment, pour décourager le sanglier de les manger. On fera ensuite le bilan de cette expérimentation. »