Le sort du site des Forges de Baudin entre les mains de la Comcom ?
Le Mausa se trouve en situation délicate, car les banques ne suivent pas. La comcom est appelée à la rescousse.
Le conseil communautaire de la Comcom de Bresse Haute Seille (CCBHS) s’est tenu le 4 mai à Sellières. Une grande partie de la soirée a été réservée à l’approbation des comptes administratifs de 2016 pour les deux ex-comcoms, (à savoir Bresse Revermont et Coteaux de la Haute Seille). Les différents rapporteurs ont pu annoncer les bilans, et les comptes ont été approuvés à l’unanimité. Puis le président Jean Louis Maître a fait état de l’appel à projet de la Région Bourgogne FrancheComté, afin de bénéficier d’un accompagnement pour favoriser la création d’activités économiques. L’étude piscicole menée actuellement pour revitaliser la filière par le biais du développement touristique ou de la carte des restaurateurs, pourra s’inscrire dans cette démarche. Puis la fin de la séance a été marquée par la problématique du devenir du site des forges de Baudin.
Une vente à l’euro symbolique ?
Les deux promoteurs du Mausa (musée des arts urbains et du street art), Stanislas Belhomme et Victor Fitoussi ont en effet remporté les enchères et acheté les forges à l ’été 2016 pour 173 500 €. Seul hic : aucune banque ne veut jusqu’à présent les suivre. Clément Pernot, président du conseil départemental, cherche donc des solutions, pour vendre malgré tout ce bien acheté 310 000 euros en 2013 par la précédente majorité. Parmi les solutions évoquées, la CCBHS pourrait être amenée à acquérir le site pour une somme symbolique. But de la manoeuvre pour Clément Pernot : se désengager d’un site où le conseil départemental « n’a pas les moyens d’investir ». Jean Louis Maître a apporté quelques précisions : « Le Conseil départemental propose à la Comcom de prendre le relais dans cette vente. J’ai eu une rencontre avec le président du Conseil départemental et avec Stanislas Belhomme. Ensuite, on a reçu ce dernier à la Comcom pour essayer de comprendre où en était le dossier. Il a encore quelques éléments à nous apporter. On va réfléchir, et puis on reviendra sur cette question dès qu’on aura plus d’éléments. On ne peut pas prendre de décision à la légère, il faut vraiment qu’on ait toutes les informations pour se prononcer et bien peser toutes les conséquences de cette opération ». Même si Clément Pernot a assuré maintenir sa confiance à Stanislas Belhomme, le doute plane désormais sur le devenir du Mausa, dont l’ouverture au public est officiellement prévue dès le 24 juin.