Education : 9 millions d’euros pour agrandir et moderniser le lycée PEV
Une petite métamorphose pour les 730 élèves du lycée Paul-Émile-Victor : leur « bahut » va faire peau neuve jusqu’en 2020.
Avec à la clé près de 9 millions d’euros débloqués par la région Bourgogne-Franche-Comté. Valérie Depierre, conseillère régionale (Gauche unie) a dévoilé jeudi 7 septembre les grandes lignes de ces investissements de taille. Avec une annonce choc : le rapatriement du LEP Herriot (situé sur la rue homonyme) sur le site de Paul-Emile-Victor : « Un bâtiment de 2.600 m2 sera construit dans le prolongement des bâtiments existants » a exposé Valérie Depierre.
Objectif : un bâtiment plus fonctionnel et mois énergivore. Les coûts de chauffage de l’actuel LEP (datant des années 50) ne sont pas tout : la région prend également en charge les nombreux transferts des élèves entre Paul-Émile-Victor et les ateliers d’Edouard Herriot. « Il faut y emmener les élèves le matin, les ramener le midi pour déjeuner, les y ramener après celui-ci pour les transporter à nouveau le soir » a expliqué Laurent Voisin, directeur délégué aux formations professionnelles et techniques : un coût chiffré à 20 000 € par an.
Les nouveaux bâtiments (surface quasi-identique aux anciens) comporteront 7 ateliers et 6 salles de cours pour accueillir une centaine d’élèves : CAP décolletage, Bac pro technicien d’usinage et BTS CPRP (conception des processus de réalisation de produits). L’architecte sera connu dès le 28 septembre, mais le transfert n’aura lieu qu’en septembre 2020. « Les ateliers comprennent un parc de 50 machines » a décrit Laurent Voisin, l’été 2020 sera donc le seul créneau disponible pour ce faire. « Cet investissement de 7,6 millions € entre dans les 100 millions € » investis chaque année par la région de Bourgogne-Franche-Comté a rappelé à Valérie Depierre, l’objectif pour les 131 lycées de la grande région étant de les rendre plus modernes, accessibles, connectés (équipement informatique des lycées et environnement numérique de travail), de plus en plus économes en énergie et respectueux de l’environnement.
Autres chantiers en vue pour PEV : la réfection de l’immense verrière (pour 500 000 €), l’amélioration de l’accessibilité avec blocs sanitaires accessibles aux handicapés, signalisation horizontale (pour 931 000 €) qui vont démarrer et durer près d’une année. Enfin, pour faire face aux nouvelles menaces potentielles, la Région souhaite investir 2 millions € par an dans à la protection des 131 lycées de la grande région. « Chaque établissement a fait l’objet d’un diagnostic » a expliqué la conseillère générale originaire d’Arbois. « À PEV, clôturer l’enceinte du lycée représente un coût estimé à 200 000 € » a confié Régine Crapoix, la proviseure. Une estimation qui ne comprend pas les portillons sécurisés… En attendant, Valérie Depierre a confirmé le perfectionnement du système d’alarme. Deux nouvelles tonalités seront bientôt opérationnelles : une pour les intrusions armées (avec pour consigne d’évacuer l’établissement), l’autre pour le confinement (avec pour consigne de se barricader dans les salles). Le tout pour 150 000 € : la sécurité n’a pas de prix. Reste à savoir comment ces mesures seront perçues par les élèves, sans faire naître de psychose.